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Catholique et « emportée par la vague féministe », le Comité Jupe fait pression sur l’Église

Des militants réclamant l'ordination des femmes, près du Vatican, lors de l'ouverture du synode catholique, le 4 octobre 2024.

« Ne partez pas et ne restez pas silencieux. » Ce premier slogan résonne encore chez les militants du Comité Jupe, fondé en 2009 par la théologienne Anne Soupa (77 ans) et la journaliste Christine Pedotti (64 ans). Quinze ans plus tard, les membres de ce mouvement féministe catholique entendent poursuivre leur combat pour l’égalité femmes-hommes sans renier leur foi.

« Nous reconnaissons l’Église comme la maison de notre passé, de notre avenir et de notre espérance ; notre maison familiale. C’est pour cela que nous l’aimons et, grâce à cet amour, nous ne pouvons « ni partir ni nous taire ». (…). Ces mots simples résument l’aventure dans laquelle nous nous sommes lancés. »écrivaient les deux fondateurs en 2010, dans leur travail commun, Les pieds dans la police (Presse Renaissance).

Une nouvelle génération de militants porte aujourd’hui le flambeau transmis par Mmon Soupa et Pedotti, qui ne dirigent plus le mouvement mais restent présidents d’honneur. Depuis trois ans, le Comité a commencé à renouveler son bureau, qui ne compte désormais que des membres de moins de 35 ans, à l’exception de la théologienne Sylvaine Landrivon, 68 ans, qui partage la coprésidence avec la mathématicienne Adeline. Fermanian, 30 ans.

« Il ne s’agit pas uniquement d’avoir une jupe »

Pour rappel, l’association doit son existence à une sentence prononcée le 6 novembre 2008, sur Radio Notre-Dame, par André Vingt-Trois, alors archevêque de Paris. Interrogé sur la possibilité pour les femmes de lire la Bible pendant les célébrations, le cardinal a répondu : « Le plus difficile, c’est d’avoir des femmes formées. Il ne s’agit pas d’avoir une jupe, il s’agit d’avoir quelque chose dans la tête. »

Porté par le tollé suscité par ces propos, le Comité, créé en juin 2009, s’est ensuite illustré par diverses actions symboliques, relayées au-delà des médias catholiques : des marches citoyennes catholiques à la candidature d’Anne Soupa au poste d’archevêque de Lyon (poste réservé aux prêtres, donc aux hommes) en 2020. , dont l’organisation d’un « conclave des femmes » en 2013 (le terme « conclave » désignant le lieu où les cardinaux élisent le pape) ou la diffusion d’une carte des paroisses où les femmes sont exclues des actes liturgiques.

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Les luttes de La Jupe (surnom utilisé par ses membres) se sont élargies au fil des années : mobilisé dès l’origine pour l’accès des femmes aux responsabilités dans l’Église et pour une relecture moins patriarcale de l’histoire sacrée et de l’anthropologie chrétienne, le mouvement a progressivement repris d’autres revendications. en opposition directe avec le magistère, comme l’accès des femmes aux ministères ordonnés (prêtre et diaconat) ou le droit à l’avortement et à la contraception. S’il vise  » surtout  » l’Église catholique, le Comité s’adresse « toutes les religions »lit-on également sur son site.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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