Cac 40 : La croissance américaine relance le débat sur les taux, le CAC 40 reprend sa hausse
(BFM Bourse) – La Bourse de Paris a repris des couleurs ce jeudi, stoppant sa récente tendance baissière. Le CAC 40 gagne 0,55% pour se rapprocher des 8.000 points grâce à un léger calme sur le marché obligataire après la publication de plusieurs statistiques américaines.
La Bourse de Paris s’offre un peu de répit après avoir perdu plus de 2% lors des dernières séances. Le CAC 40 reprend son ascension vers 8.000 points ce jeudi soir, grâce à un gain de 0,55% à 7.978,51 points.
Un léger calme sur le marché obligataire a contribué à soutenir la tendance à Paris, notamment après la publication de plusieurs statistiques américaines dans l’après-midi.
Dans une deuxième estimation, la croissance américaine a été révisée à la baisse au premier trimestre avec une croissance du PIB de 1,3%, contre une hausse de 1,6% initialement annoncée dans la première estimation.
Surtout, les dépenses de consommation personnelle ont augmenté moins que prévu, de 2% encore au premier trimestre, où le consensus tablait sur une hausse de 2,2%, tandis que l’indice des prix a grimpé de 3% alors qu’une hausse de 3,1% était attendue.
Outre ces données de prix rassurantes, les investisseurs ont pris note d’inscriptions hebdomadaires au chômage supérieures aux attentes, à 219.000 demandes contre 218.000 pour le consensus et après 215.000 la semaine dernière.
L’effet de cette série de statistiques a été immédiat sur le marché obligataire. Ainsi, le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans s’est légèrement détendu, à 4,549%, contre 4,599% à la mi-journée.
Les investisseurs attendent surtout vendredi des données cruciales sur l’inflation dans la zone euro (l’indice des prix à la consommation) et aux Etats-Unis (l’indice PCE, privilégié par la Fed).
Ce seront des indices précieux pour les investisseurs qui doutent des baisses de taux des banques centrales, notamment de la Réserve fédérale américaine (Fed), suite aux déclarations de membres de l’institution américaine laissant entendre que les baisses de taux n’étaient pas acquises.
PMA en pleine forme
Du côté des valeurs, la tech souffre quelque peu, pénalisée par la publication décevante de l’américain Salesforce qui s’est effondré de 20% à Wall Street. Capgemini, qui met en œuvre les solutions Salesforce (entre autres) auprès de ses clients, a souffert des faiblesses du groupe américain (-4,4%) quand Dassault Systèmes limitait sa baisse à 1,3%.
Hors CAC 40, LDC gagne 4,4%, porté par des résultats annuels qualifiés de « très bons » par TP ICAP Midcap.
Pierre & Vacances rebondit de 7,6% après la publication de ses comptes semestriels, avec un résultat brut d’exploitation en hausse de plus de 50% sur un an. La société a relevé ses perspectives pour l’ensemble de son exercice et à moyen terme.
Après une ouverture en baisse, l’action Derichebourg gagne 6,2% ce jeudi soir. La société a publié ses résultats semestriels déjà annoncés à l’avance, dans le cadre d’un avertissement émis mi-avril. TP ICAP note que la publication réserve « une belle surprise » sur la génération de cash.
Grosse erreur pour OVH qui perd 14,6%, pâti d’un abaissement de la note de Stifel qui a revu son opinion sur le titre à « conserver » contre « acheter » auparavant, et a réduit de moitié son objectif de cours.
De son côté, Neoen est suspendu de cotation depuis jeudi matin. Le spécialiste des énergies renouvelables fait l’objet d’une annonce d’offre publique d’achat de la part du fonds canadien Brookfield, qui affiche une prime de 27% par rapport au dernier cours coté. Par capillarité, Voltalia, autre spécialiste des énergies renouvelables sur la côte parisienne, avance de 14,2%.
Autre société qui fera l’objet d’une offre publique d’achat, Micropole, qui est également suspendue de ses activités, tandis que Talan Holding a été identifiée par la société comme un candidat sérieux à son rachat.
Sur les autres marchés, l’euro gagne 0,4% face au dollar à 1,0842 dollar. Le pétrole est en forte baisse malgré la baisse des stocks hebdomadaires aux Etats-Unis. Le contrat de juillet sur le Brent de la mer du Nord perd 1,2% à 82,39 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York recule de 1,4% à 78,16 dollars le baril. .
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse