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ça tombe très mal !

L’usine de Poissy a fermé, et on ne sait pas quand elle pourra rouvrir © Stellantis

Depuis le 22 avril, l’usine de Poissy est fermée en raison d’un problème avec un fournisseur en région parisienne. L’usine de Poissy était déjà sur une pente descendante.

Carlos Tavares souhaite-t-il toujours réellement produire des véhicules du segment B en France ? On sait que c’est une catégorie moins rentable qui pousse souvent les constructeurs automobiles à les exporter dans des pays où la main d’œuvre est moins chère : Turquie, Espagne, pays de l’Est… n’oublions pas que la Peugeot 208 est produite en Slovénie, et la 2008 en Espagne. . Carlos Tavares doit désormais se poser la question d’autant plus au vu de la situation vécue par l’usine de Poissy, qui a interrompu toute activité pendant plusieurs jours en raison d’une rupture d’approvisionnement chez un fournisseur majeur. Selon les syndicats, le fournisseur MA France s’est mis en grève suite à des négociations difficiles avec Stellantis. Le groupe annonce n’être en aucune négociation avec MA France.

Le risque de monopole

Poissy produit la DS3 et l’Opel Mokka© docteur

La société MA France dépend à 80% de Stellantis, qui est son plus gros client. Cette situation de dépendance est critique : « lorsqu’une entreprise n’a quasiment qu’un seul client, elle est un peu prise en otage« , déclare Patricia Bocciarelli, secrétaire générale du syndicat des métallurgistes FO de région parisienne, citée par Le Parisien. Pour Poissy, cette nouvelle arrive au mauvais moment, alors que l’avenir de l’usine est remis en question. Dans dix ans, le la production est passée de 260 000 véhicules par an à 150 000 en 2023, et 137 000 en 2024 selon Les Echos. Une baisse impressionnante qui s’explique aussi par le choix des modèles produits : DS3 et Mokka ne sont pas les véhicules les plus populaires chez Stellantis. L’année dernière, moins de DS3 (environ 5 000 unités) ont été vendues que d’Audi Q2, alors même qu’elles étaient en fin de vie.

Difficile donc d’imaginer un avenir apaisé dans la dernière usine automobile de la région parisienne sans une arrivée majeure. Le gouvernement a notamment poussé Carlos Tavares à rapatrier la 208 en France, mais ce dernier a refusé. Avec la fermeture de l’usine de Flins (Renault), c’est toute l’industrie automobile francilienne qui va progressivement disparaître.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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