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« Ça fait mal »

Mis à part 15 bonnes minutes, on a vu une équipe française assez faible ce vendredi…

« Nous avons fait un très bon début de match, en mettant la pression sur l’adversaire, après cela a été plus compliqué. C’est difficile de maintenir cette intensité tout au long d’un match. Nous n’avions pas les capacités athlétiques pour maintenir ce rythme, mais nous avons aussi commis des erreurs techniques. Dans la deuxième moitié de la première période, nous avons déjà perdu des duels et perdu le ballon. L’Italie sait bien défendre avec son bloc bas et nous, avec des attaquants hauts et un bloc non compact, nous lui avons facilité la tâche ».

Vous évoluiez dans une nouvelle configuration (4-2-3-1). Ce match était-il perdu sur le plan individuel ou sur le plan tactique ?

« Les quatre joueurs offensifs ont fait de très bonnes choses, pas sur l’ensemble du match évidemment. Après, c’est cette notion d’équilibre et de déséquilibre. L’équipe a été encore plus rajeunie, certains ont débuté aujourd’hui. Je sais qu’en ne mettant pas l’équipe avec tous les titulaires, car je suis aussi obligé de répartir le temps de jeu, cela peut nuire à l’expression collective. Dans trois jours, on jouera contre une équipe (la Belgique) aussi bonne sinon meilleure. »

On a vu que la paire Kanté-Fofana a souffert au milieu de terrain…

« Au milieu, il y avait aussi beaucoup d’espaces. Mais nos milieux dépendent aussi des joueurs qui sont devant eux. J’analyse plus les performances collectives que individuelles. »

A l’Euro, la défense était le point fort de l’équipe de France…

« (Il coupe) Ce n’était pas la même défense. Si j’y vais en toute tranquillité, je mettrai les quatre (de l’Euro – Koundé, Upamecano, Saliba, Hernandez à la place de Clauss et Konaté qui étaient titulaires vendredi soir, ndlr)… Je pense que c’est le moment de donner du temps de jeu au plus grand nombre de joueurs possible avec ces rencontres serrées. Evidemment, les quatre qui disputent l’Euro ont des repères. »

Face à des adversaires de haut niveau, on l’a payé cher ce soir. C’est ma responsabilité. Ce n’est pas pour ça que, malgré le résultat de ce soir, je vais changer ma façon de faire. L’Italie nous a créé des difficultés avec ses ailiers. Ce ne sont pas seulement les quatre et le gardien qui défendent, on avait une équipe plus étriqué. »

« Nous n’avons tout simplement pas été à la hauteur. »

L’Italie semble plus dynamique que la France. Comment expliquez-vous cela ?

« L’Italie a eu un bloc bas et s’est projetée. Nous avons laissé plus d’espaces sur le terrain, nos efforts et nos contre-efforts ont été plus aléatoires. Nous avons mis l’Italie dans une position confortable. »

Quelles sont les raisons d’espérer après un match comme ce soir ?

« Ça fait mal, et ça doit faire mal à tout le monde. Je reste factuel, quelles que soient les circonstances. Bravo à l’Italie qui a su faire le nécessaire pour venir gagner. On a eu quelques lacunes mais il ne faut pas trop tergiverser car on rejoue lundi. »

Qu’avez-vous pensé de la performance de Michael Olise ?

« Ce n’est jamais facile de débuter. Michael a fait de bonnes choses avec le ballon dans les vingt premières minutes. C’est un nouveau groupe pour lui, il a un potentiel très intéressant qui apporte des solutions supplémentaires. »

Pensez-vous que cette équipe a besoin d’un électrochoc ?

« C’est ma responsabilité, avec les joueurs qui sont là, ceux qui ont débuté, ceux qui sont arrivés. Il n’y a pas de doute que c’est plus l’un que l’autre. Aujourd’hui, nous n’avons tout simplement pas été à la hauteur de ce que l’Italie nous a proposé. Je suis né avec la critique ! Nous avons eu des bons et des mauvais moments, mais surtout des bons et des très bons moments. Je fais tout pour que les choses aillent dans le bon sens. »

Nous avons vu plus d’individus qu’une équipe…

« Les individus rivalisent mais toujours en équipe. On a échoué collectivement. Je ne suis pas là pour pointer du doigt un joueur plutôt qu’un autre, je ne l’ai jamais fait, même si je leur dis ce que je pense. On a été en dessous, à part les vingt premières minutes. »

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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