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Budget 2025 : la hausse de la taxe sur l’électricité et la hausse du malus automobile retirées en commission par les députés

Les députés de la Commission des Finances ont poursuivi ce jeudi 17 octobre 2024 leur travail de détricotage du projet de loi de Finances 2025, rejetant notamment l’augmentation de la taxe sur l’électricité, l’augmentation du malus automobile et l’augmentation des taxes sur les chaudières à gaz.

Les députés ont supprimé un article prévoyant la possibilité de donner au gouvernement la possibilité de taxer l’électricité à un niveau supérieur à la période précédant la crise énergétique, en adoptant deux amendements de suppression : l’un présenté par le Rassemblement National, le second présenté puis retiré par le Droite républicaine, avant d’être repris par le président de la Commission des Finances Éric Coquerel (LFI).

Le projet fiscal, pour lequel le gouvernement espère lever 3 milliards d’euros, sera cependant examiné avec attention dans l’hémicycle, où les députés partiront de la copie initiale du gouvernement.

Fin du bouclier tarifaire ?

Bercy, qui veut ainsi mettre fin au bouclier des prix mis en place lors de la crise inflationniste, promet à terme une baisse des prix de 9 % « pour les ménages au tarif réglementé de vente (TRV) ou les contrats indexés sur ce tarif »en raison de la réduction du coût de l’énergie.

Un peu plus tôt dans l’après-midi, les députés avaient approuvé la suppression d’un article qui prévoit une réforme du tarif préférentiel d’accès à l’électricité nucléaire, dit Arenh, qui disparaîtra fin 2025.

Le député macroniste David Amiel a également fait adopter un amendement visant à harmoniser la TVA sur les installations photovoltaïques, dans le but affiché de favoriser la croissance du secteur. Quant au socialiste Philippe Brun, il a adopté une taxe de 0,3% sur les opérations spéculatives d’achat et de revente d’électricité.

« Coût écologique »

Les députés ont également adopté une version renforcée du « Crime »contribution sur les rentes inframarginales des producteurs d’électricité qui auraient réalisé des profits exceptionnels grâce à la flambée des prix de l’énergie suite à la guerre en Ukraine. Il était initialement prévu qu’il rapporterait 12,3 milliards d’euros, mais les résultats ont été largement décevants.

Le rapporteur général Charles de Courson (Liot) a cependant estimé que la mesure introduite par LFI ne « ne rapporterait rien » parce que « les prix ont baissé » depuis, réduisant l’assiette potentielle de cet impôt.

Une réforme « excessive »

Un peu plus tard dans la soirée, les députés ont supprimé un article prévoyant d’augmenter le malus automobile pour les véhicules essence et diesel, à l’initiative de la droite, et avec le soutien du RN. Le rapporteur général du budget Charles de Courson (Liot) s’est montré plutôt favorable à cette suppression, dénonçant une réforme « excessif » ce qui pourrait affecter jusqu’à « 80% » véhicules.

Suppression également de l’article prévoyant d’exclure les chaudières à gaz du champ d’application de la TVA réduite à 5,5 % ou 10 %, pour les taxer au taux plein de 20 %, via des amendements du camp macroniste, RN et LR.

Les députés ont cependant adopté un amendement créant un « taxe kilométrique pour intégrer le coût écologique dans les produits importés »sur proposition de la gauche et avec le soutien du RN.

« TVA circulaire »

Ils voulaient soumettre à la TVA les locations de meublés de tourisme, créer un « TVA circulaire »pour le secteur de la réparation, et introduire une TVA à 5,5% pour «les premiers kilowatts, nécessaires à la vie et à la dignité»ainsi que pour les nouvelles constructions de logements sociaux et les travaux réalisés dans les logements sociaux existants.

Un amendement a introduit une TVA à 0 % dans les territoires d’outre-mer pour les produits essentiels inclus dans le système du bouclier qualité-prix (BQP).

Dans la matinée, les parlementaires ont approuvé un amendement renforçant « la taxe de sortie »un impôt créé en 2011 pour freiner l’exil fiscal des contribuables, mais qui a été considérablement assoupli en 2018 par la majorité macroniste. Ils ont également approuvé la création d’une nouvelle tranche d’imposition pour les successions supérieures à 3,6 millions d’euros, imposées à 49 %, contre 45 % aujourd’hui.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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