Nouvelles

Bruno Retailleau juge que l’État de droit n’est pas « sacré », les critiques viennent du camp macroniste

Dans « Le Journal du Dimanche », le nouveau ministre de l’Intérieur a tenu des propos qui ont provoqué la colère du bloc centriste.

Publié


Mis à jour


Temps de lecture : 2 minutes

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, à Mâcon (Saône-et-Loire), le 28 septembre 2024. (ALEX MARTIN / AFP)

Une position prise par le nouveau ministre de l’Intérieur qui fait couler de l’encre. Bruno Retailleau a estimé, samedi 28 septembre, à Le journal du dimanche que « l’État de droit n’est ni intangible ni sacré ». « C’est un ensemble de règles, une hiérarchie de normes, un contrôle judiciaire, une séparation des pouvoirs, mais la source de l’État de droit c’est la démocratie, c’est le peuple souverain », a ajouté l’élu républicain.

Des propos qui ont fait réagir une partie du camp présidentiel, désormais allié à LR au sein du gouvernement. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a rappelé lundi sur France 2 que l’État de droit « protéger notre démocratie »se disant « inquiétude » mots de Bruno Retailleau. « Ce n’est pas le moment de faire des remarques qui divisent » a également insisté Elisabeth Borne sur BFMTV.

Pour tenter de désamorcer la polémique, une source gouvernementale a assuré à franceinfo qu’il s’agissait « il n’est pas question de remettre en cause ne serait-ce qu’un centimètre de l’État de droit qui est un pilier majeur de notre République ». « Ce que le ministre a voulu dire, c’est qu’on peut, en revanche, remettre en cause la loi, la faire évoluer, au niveau régalien comme le reste, c’est le rôle du Parlement »justifie cette source.

Le député du camp présidentiel Mathieu Lefèvre s’est également exprimé à ce sujet sur TF1 : « Quand (Bruno) Retailleau parle de sortir de l’État de droit, alors qu’il avait cette déclaration avant d’entrer au gouvernement sur les Français sur le papier, ce n’est pas la droite et le gouvernement qui me semblent répondre de la manière la plus claire aux aspirations de ces derniers mois.il a développé.

Sur « la démocratie est constitutive de l’État de droit et non l’inverse ». Il a appelé Michel Barnier à « recadrer »en référence à peine voilée à la réaction du Premier ministre lorsque son ministre de l’Économie, Antoine Armand (Renaissance), a déclaré qu’il ne plaçait pas le RN en « l’arc républicain ».

Sur le même réseau social, le député non inscrit Sacha Houlié, figure de l’aile gauche de la macronie, a également déploré ces propos. « Dire que l’État de droit n’est pas intangible, c’est relativiser la séparation des pouvoirs. »il a écrit. Et de menacer, au vu de la déclaration de politique générale de Michel Barnier mardi : « Sans autre réponse de l’exécutif, cette politique justifie à elle seule la censure du gouvernement. »

Dès son arrivée place Beauvau, Bruno Retailleau a prévenu qu’il allait prendre des décrets pour faire voter certaines mesures, notamment la lutte contre l’immigration. Sur LCI dimanche, il s’est dit favorable à l’application de la double peine, c’est-à-dire l’expulsion systématique des étrangers condamnés à la fin de leur peine.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page