Brigitte Bardot : à combien s’élève sa fortune et qui est son héritier ?
Brigitte Bardot fête ce samedi ses 90 ans. Quelle est la fortune de l’une des actrices qui reste parmi les plus célèbres au monde ? Et qui est son héritier ?
90 ans, mais toujours une icône. Avant d’abandonner brutalement sa carrière en 1973 pour se consacrer aux animaux, Brigitte Bardot s’est imposée comme l’icône cinématographique par excellence, le sex-symbol le plus adulé de sa génération. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, de ses heures de gloire, il ne reste qu’une modeste fortune.
Comme l’expliquait son biographe Yves Bigot à Défis en 2014, confiant notamment que la star avait beau être connue dans le monde entier, elle a, après 1973, refusé tous les contrats qui auraient pu la rendre très riche. « Elle a refusé pratiquement tous les contrats les plus incroyables qu’on lui proposait », ajoutant que « si sa fortune avait été à la hauteur de sa popularité et des réactions qu’elle suscitait, elle serait à la tête d' »un pactole colossal ».
Celle qui a donné son profil à la France pour incarner Marianne, en buste en plâtre dans les mairies et sur les timbres-poste, n’avait que deux contrats officiels, a-t-il détaillé : « Lancel qui a créé un sac à main à son nom et une marque de prêt-à-porter a vendu sur Internet. D’autres profitent de son laxisme ou de sa bienveillance.
L’image clivante de Brigitte Bardot, qui a adopté des positions radicales sur l’islam, le Front national, les féministes et les homosexuels, a peut-être découragé les marques qui auraient voulu faire d’elle leur égérie.
Brigitte Bardot a pourtant le sens des affaires. « Fille d’entrepreneur, elle négociait elle-même ses contrats sans consulter systématiquement ses avocats, se faisait ajouter des conditions… Elle était ainsi la première interprète à coproduire ses films », se souvient Yves Bigot, toujours dans Défis. Mais dans les années 2000, BB affirmait ne pas avoir touché toutes les sommes négociées, notamment issues des revenus des films tournés dans les années 1950 et 1960, et saisit la justice. Pendant quarante ans, elle n’a même pas perçu de participation aux bénéfices, avait-on rapporté en 2017.
« La richesse me dégoûte »
Ainsi, lorsque Brigitte Bardot a voulu créer sa fondation pour la protection des animaux, elle n’avait plus d’économies. Comme elle l’a expliqué à la journaliste de Paris Match Caroline Pigozzi, lors d’un entretien retranscrit dans un livre intitulé « Pourquoi eux : ils ont fait notre époque », elle a dû se séparer de biens personnels pour réunir la somme nécessaire, soit trois millions de francs.
« J’ai débuté très modestement en 1986 à « La Madrague », avec un avocat de Saint-Tropez et une amie », confie l’actrice. « J’étais incapable de réunir une telle somme, j’avais peu d’attachement à l’argent, ayant dilapidé la majorité de mes gains de star, je n’avais plus aucun revenu. »
« Je me suis installée pendant deux mois au marché de Saint-Tropez pour vendre mes souvenirs, mes bracelets, mes colliers, rapportés du Brésil, du Mexique, des photos que j’ai dédicacées, mes jupons, mes chapeaux (…) Dans Immédiatement, j’ai mis mis aux enchères à Paris tout ce que je possédais de valeur : les bijoux précieux que mon mari Gunther Sachs m’avait offerts, ma robe de mariée avec Vadim, l’argenterie, les meubles et même ma guitare ». « J’ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes, maintenant Je donne ma sagesse et mon expérience aux animaux », dira-t-elle lors de la vente.
Lors d’un entretien réalisé en 2006 et repris dans le documentaire « Brigitte Bardot l’insoumise » (à voir sur MyCanal), elle déclarait : « Je vis d’une manière extrêmement simple. Je n’ai ni personnel à la maison, ni bateau. Je n’aime pas le luxe, j’aime le confort. La richesse me dégoûte. Je vis ma vie au jour le jour, de manière digne et positive. Je suis moins malheureux aujourd’hui qu’à l’époque.
Depuis 1958, l’actrice Brigitte Bardot est propriétaire de La Madrague, une maison située à Saint-Tropez qu’elle aurait achetée pour 24 millions d’anciens francs (soit environ 450 000 euros). Villa légendaire, la propriété a acquis au fil des années une valeur inestimable. L’actrice a révélé qu’elle souhaitait y être enterrée avec ses animaux. Brigitte Bardot possède également une autre villa sur les hauteurs de Saint-Tropez qui est devenue son havre de paix. En 2020, elle a notamment mis en vente sa villa à Cannes, de 450 m² avec vue sur le massif de l’Estérel, pour 6 millions d’euros.
Un seul héritier
Selon Yves Bigot, la Fondation Brigitte Bardot a déjà bénéficié de tout ou presque tout ce qui constitue son patrimoine. « Elle a vendu tous ses biens meubles aux enchères pour lancer la fondation. Elle a ensuite hypothéqué La Madrague pour financer les opérations.
Désormais, son fils Nicolas ne devrait plus conserver que « la part légale, comme tout enfant héritier. Mais cet héritage sera constitué de ce qui reste du patrimoine de la star. Pas grand-chose, probablement. D’ailleurs aujourd’hui Bardot vit tout simplement, elle ne roule pas sur l’or.»
Brigitte Bardot n’a qu’un seul fils. Née le 11 janvier 1960 de son union avec son deuxième mari, l’acteur et producteur Jacques Charrier. «Quand (il) est né, en 1960, il y avait de l’hystérie autour de moi. C’était de la folie. La salle d’accouchement installée chez moi, les photographes derrière les fenêtres, ceux qui se sont déguisés en médecins pour me surprendre. Il n’y avait aucune intimité. C’était terrible. J’ai associé la naissance de mon fils à ce traumatisme. Et c’est Nicolas qui en a supporté les conséquences», confiait, lors d’un entretien au Point de vue en 2020, celle qui a mis toute sa raison de vivre dans la protection animale.
« On ne peut pas dire que cet enfant, le pauvre, est venu au bon moment et m’a apporté ce qui me manquait », confiait-elle aussi au Parisien en septembre 2021. Leurs relations ont longtemps été très tendues. Nicolas a même porté plainte contre sa mère suite à la publication de son autobiographie en 1996, « Initiales BB », dans laquelle elle écrivait notamment à son sujet : « J’aurais préféré donner naissance à un petit chien ».
Cependant, leurs relations se sont quelque peu calmées par la suite. Brigitte Bardot a abordé le sujet dans les colonnes de Var-Matin : « On s’appelle régulièrement. Vivant en Norvège, il me rend visite une fois par an à Madrague, seul ou accompagné de sa famille, de sa femme, de mes petites-filles (…) Je l’aime d’une manière particulière. Et lui aussi. Il me ressemble un peu. Physiquement, il a beaucoup hérité de son père.
L’actrice s’est séparée de Jacques Charrier quand Nicolas avait 3 ans. Il a grandi avec son père. Il vit en Norvège avec sa femme, la mannequin Anne-Line Bjerkan. Ensemble, ils ont eu deux filles Thea, née en 1991, et Anna. Cette dernière a également eu des enfants, nés en 2015 et 2018. Dans un entretien accordé à Gala en juin 2020, Brigitte Bardot évoquait ses relations complexes avec ses petits-enfants et arrière-petits-enfants. « Je suis une arrière-grand-mère de descendance qui a la nationalité norvégienne et ne parle pas français. Les contacts sont difficiles mais charmants.