Le 30 avril, l’Année européenne des compétences prend fin. Avec le recul, ce qui m’a le plus marqué est l’ambition collective inspirée cette année à travers l’Europe. Des décideurs politiques aux entreprises, des établissements d’enseignement aux individus, il y a eu une volonté commune d’améliorer les compétences d’une main-d’œuvre prête pour l’avenir.
Pour l’avenir, le défi et l’opportunité résideront dans le maintien de la dynamique générée par l’Année européenne des compétences. L’année écoulée doit être considérée comme une rampe de lancement pour des efforts plus soutenus en matière de développement des compétences, une étape clé vers ce qui doit désormais devenir une « décennie des compétences ». Nous sommes au seuil d’une nouvelle ère où l’agilité de la main-d’œuvre déterminera la compétitivité des économies. C’est une époque qui exige non seulement un investissement dans les compétences, mais aussi une réimagination de la façon dont nous envisageons et gérons le développement de carrière, l’acquisition de talents et la croissance professionnelle.
Nous sommes au seuil d’une nouvelle ère où l’agilité de la main-d’œuvre déterminera la compétitivité des économies.
Les transitions numérique et verte démontrent comment les compétences auront un impact concret sur les transformations réelles et urgentes auxquelles la main-d’œuvre européenne doit faire face – et nous commençons maintenant à voir l’impact des efforts de perfectionnement et de reconversion des parties prenantes de l’UE. En exploitant nos données uniques et en temps réel sur le marché du travail via le Graph économique de LinkedIn, nous constatons une augmentation de 91 % du nombre de professionnels possédant des compétences vertes dans l’UE au cours des cinq dernières années, contre une croissance de 70 % au niveau mondial.
L’UE est bien placée pour la transition numérique, avec une augmentation de 126 % du nombre de professionnels possédant des compétences en IA dans l’UE au cours des cinq dernières années, contre une croissance de 119 % à l’échelle mondiale. Les talents en IA augmentent partout dans l’UE, le Danemark, l’Autriche, l’Allemagne et l’Irlande affichant la croissance relative la plus rapide des talents en IA.
Plus généralement, nous constatons une demande croissante de compétences numériques et de compétences humaines essentielles. Nous sommes impatients de continuer à soutenir l’approche collective impulsée par l’UE pour remédier aux déficits de compétences et préparer les demandes de main-d’œuvre de demain. En particulier, je salue chaleureusement le nouveau plan d’action de la Commission européenne pour lutter contre les pénuries de main-d’œuvre et de compétences, lancé le 20 mars, et l’accent mis sur le soutien à l’activation des personnes sous-représentées sur le marché du travail et sur le soutien au développement des compétences, à la formation et éducation.
Nous constatons une croissance de 126 % du nombre de professionnels possédant des compétences en IA dans l’UE au cours des cinq dernières années, contre une croissance de 119 % à l’échelle mondiale.
L’approche par les compétences promue à travers l’Année des Compétences est cruciale dans ce contexte. Il s’agit d’aller au-delà des indicateurs traditionnels de talent, tels que les diplômes et les titres de poste, pour reconnaître la valeur inhérente des compétences, qu’elles soient acquises par le biais d’une éducation formelle, d’une expérience professionnelle ou d’initiatives personnelles. Notre rapport « Les compétences d’abord : réimaginer le marché du travail et éliminer les barrières » montre que les réservoirs de talents sont multipliés par près de 10 lorsque l’on utilise une approche d’embauche basée sur les compétences. Une telle approche augmente également à l’échelle mondiale, en moyenne, la proportion de femmes dans le vivier de talents de 24 % de plus que celle des hommes dans des emplois où les femmes sont sous-représentées. Il profite également aux travailleurs sans baccalauréat dans une proportion de 9 pour cent supérieure à celle des travailleurs diplômés.
Alors que nous passons de l’Année des compétences à une vision à plus long terme, je suis enthousiasmé par le rôle que LinkedIn jouera dans cette évolution. Notre mission chez LinkedIn a toujours été bien plus que simplement connecter les gens. Il s’agit de comprendre et de répondre à la dynamique évolutive du marché du travail mondial, doté d’un riche écosystème propice à l’apprentissage, à la croissance et aux opportunités. Nous nous engageons à garantir que chacun, quel que soit son point de départ, ait accès aux compétences et aux opportunités qui lui permettront de s’épanouir dans un monde du travail en évolution.
Pour soutenir cette vision, LinkedIn a élaboré des recommandations visant à accélérer la transition vers un recrutement basé sur les compétences, visant à permettre aux décideurs politiques, aux chefs d’entreprise et aux travailleurs d’adopter des stratégies de recrutement avant-gardistes. Les propositions comprennent la révision des exigences des offres d’emploi gouvernementales et des contrats avec des tiers pour accueillir des candidats sans diplômes traditionnels, favorisant ainsi une approche basée sur les compétences dans les fonctions gouvernementales.
En outre, il est crucial d’élaborer des stratégies de recrutement nationales et locales basées sur les compétences, en commençant par identifier les secteurs connaissant une pénurie de personnel et qui bénéficieraient d’un bassin de candidats plus large. Reconnaître les entreprises qui privilégient les compétences plutôt que les diplômes et célébrer publiquement leurs contributions peut promouvoir ce modèle de recrutement.
Considérons ce moment non seulement comme une fin, mais comme un début : le début d’une décennie de compétences qui façonneront l’avenir du travail pour les générations à venir.
Des efforts devraient également être faits pour financer des initiatives publiques qui fournissent aux travailleurs les compétences recherchées et les placent sur des marchés du travail en croissance. Cela comprend un soutien accru aux programmes de formation pour les employés en poste, en particulier ceux qui sont à risque en raison de l’évolution des exigences en matière de compétences, permettant ainsi des opportunités flexibles de reconversion et de perfectionnement. Nous sommes impatients de travailler avec nos partenaires et parties prenantes à travers l’UE, y compris la Commission européenne, pour concrétiser la vision de l’Année des compétences afin de créer un marché du travail inclusif, dynamique et équipé pour relever les défis et saisir les opportunités du monde. transitions numérique et verte.
Considérons ce moment non seulement comme une fin, mais comme un début : le début d’une décennie de compétences qui façonneront l’avenir du travail pour les générations à venir.
