Bart De Wever veut diviser la Belgique. Mais il veut d’abord le gouverner. – POLITIQUE
En 2019, alors que la N-VA et les socialistes étaient les grands vainqueurs des voix, les négociations entre les deux partis se sont éternisées et ont finalement échoué. Cette fois-ci, les socialistes ont exclu de rejoindre le gouvernement fédéral, laissant ainsi la voie libre à De Wever et au président du MR George-Louis Bouchez pour envisager de former un cabinet de centre droit.
Les deux partis seront probablement rejoints dans les négociations par deux partis centristes, le parti chrétien-démocrate et flamand (CD&V) et son homologue francophone. Les Engagés. Les partis auront beaucoup à régler, notamment sur le niveau et le type d’autorité qu’ils sont prêts à transférer aux gouvernements régionaux.
Comment éviter un veto wallon
Le plus grand obstacle pour De Wever est de savoir s’il pourra convaincre les francophones de se boucher le nez et de le nommer Premier ministre.
Le leader nationaliste et son parti N-VA ont l’habitude de diaboliser la Wallonie – ses politiciens, ses déficits élevés et sa productivité économique dérisoire.
L’une de ses premières campagnes présentait l’image d’un nœud papillon à l’intérieur d’un triangle de signalisation, une référence à peine voilée à l’homme politique socialiste wallon Elio Di Rupo, connu pour porter un nœud papillon. Une autre fois, il s’est rendu en Wallonie avec des camionnettes pleines de fausse monnaie, pour faire campagne contre les transferts financiers en provenance de Flandre.
Plus particulièrement, le but ultime du NV-A reste la fin de la Belgique. Le parti est issu d’un mouvement plus large qui revendique l’autonomie flamande depuis les années 1950.