Avec « Mad Max », George Miller sort encore le grand jeu
Neuf ans plus tard Mad Max Fury RouteGeorge Miller est de retour pour une préquelle du film, Furiosa qui sera en salles mercredi prochain. Anya Taylor-Joy incarne cette guerrière issue d’un monde postapocalyptique face à Chris Hemsworth dans le rôle d’un méchant flamboyant. Cette série ininterrompue de scènes d’action époustouflantes montre que le cinéaste de 79 Spring peut battre de nombreux jeunes réalisateurs dans le domaine des cascades et autres séquences de poursuite.
« La saga a évolué avec le temps et c’est ce qui rend toujours le tournage passionnant », explique George Miller à 20 minutes. Nous avons commencé dans les années 1970 avec les moyens du bord et nous bénéficions aujourd’hui de techniques qui nous permettent de réaliser des séquences folles en toute sécurité car nous pouvons les prévisualiser sur un ordinateur. » George Miller a passé un moment de sa vie à donner vie à de nouveaux personnages hauts en couleur dont celui incarné par Chris Hemsworth qui se démarque résolument de sa composition du super-héros Marvel Thor.
Une saga australienne
Décharges Les Américains ont la saga Guerres des étoilesles Anglais ont celui d’Harry Potter et l’Australie peut se targuer d’avoir généré Mad Max, une idée que le cinéaste embrasse avec plaisir. « Le premier Mad Max avec Mel Gibson a été conçu pour l’Australie, dont nous exploitions les paysages parce que nous n’avions pas un sou. Dans Furiosa aussi, j’ai exploité les contrastes des paysages locaux avec des coins désertiques et d’autres luxuriants. »
Nos articles sur Cannes sont ici
George Miller est surpris d’être ici près de quarante-quatre ans plus tard Mad Max pour continuer à parler du monde qu’il a créé. « Je n’avais pas prévu de le faire tout de suite et c’est ce qui différencie aussi Mad Max d’autres sagas, dit-il. Ce n’est qu’au moment de Mad Max 2 que j’ai compris que j’avais créé des archétypes et que cet univers était inépuisable. »
Une femme presque comme les autres
Furiosa, héroïne dopée au désir de vengeance, trouve une place à part au panthéon des grandes figures cinématographiques. Elle n’est pas seulement forte, elle est aussi sauvage et ingénieuse. Mais George Miller refuse de considérer son film comme féministe. « C’est au public de décider si c’est le cas ou non. » Je tiens juste à préciser que je n’ai pas inventé le personnage pour défendre une quelconque cause. Mes films sont des allégories, précise le cinéaste. Que ce soit bébé, Pieds heureux ou Mad Max Et Furiosa, ils sont faits pour être interprétés selon le ressenti des spectateurs. »
Le sentiment est celui d’avoir reçu de puissantes montées d’adrénaline en compagnie d’une héroïne qu’on aimerait retrouver sous les traits d’Anya Taylor-Joy ou de Charlize Theron qui l’incarnaient dans Route de la fureur. Alors à quand la prochaine partie ? « L’univers de Mad Max ça fait tellement longtemps qu’il vit dans ma tête que j’ai toujours des idées, avoue-t-il, mais comme j’ai terminé ce film il y a dix jours, je vais attendre encore un peu pour penser au prochain. » On aimerait que George Miller n’attende pas neuf ans pour nous proposer une nouvelle aventure. Furiosa ça donne envie d’en voir plus !