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avec La Niña, les températures vont-elles vraiment baisser cet automne ?

La Niña devrait revenir à l’automne. Contrairement à El Niño, ce phénomène météorologique a pour effet d’abaisser la température de l’eau et de l’air dans la zone équatoriale du Pacifique.

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Plage de Copacabana à Rio de Janeiro, Brésil, sous la pluie, le 22 mars 2024 (photo d'illustration).  (PABLO PORCIONCULE / AFP)

La Niña a sept chances sur dix de revenir entre août et novembre, selon l’Organisation météorologique mondiale. En effet, ce phénomène météorologique cyclique naturel provoque des effets opposés à ceux d’El Niño sur le climat mondial. Alors qu’El Niño permet de libérer certaines réserves de chaleur dans l’océan Pacifique avec l’affaiblissement des alizés, La Niña a pour effet inverse d’abaisser la température de l’eau et de l’air dans la zone équatoriale du Pacifique. , en modifiant les conditions d’humidité et de précipitations, son impact varie selon les régions du monde.

La Niña apporte généralement plus d’humidité en Inde, en Asie du Sud-Est et dans le nord du Brésil et favorise des conditions plus sèches au Moyen-Orient et dans le sud des États-Unis, ainsi que le développement d’ouragans dans l’Atlantique. Selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, la saison cyclonique 2024, qui s’ouvre désormais, pourrait également être particulièrement intense.

La Niña, il est vrai, risque d’avoir un faible impact sur les températures moyennes mondiales, car ce refroidissement affectera la zone tropicale, qui est assez vaste. Mais pour autant, le climat mondial continuera à se réchauffer à cause des gaz à effet de serre, qui emprisonnent la chaleur.
Les neuf dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, et la tendance aux phénomènes météorologiques extrêmes va se poursuivre.

Une étude récemment publiée le 8 mai indique que le réchauffement climatique rend les inondations dans le sud du Brésil deux fois plus probables. Le dernier bilan fait état de 172 morts et 42 disparus en l’espace de deux semaines, entre fin avril et début mai.

Dans ce contexte, l’Organisation météorologique mondiale a fait de l’alerte précoce l’une de ses priorités mondiales. L’ONU réclame des systèmes d’alerte précoce pour protéger tous les habitants de la planète d’ici 2027, afin que les populations puissent anticiper l’arrivée d’inondations ou de sécheresses.

Selon l’ONU, ces alertes sauvent non seulement des vies, mais réduisent également les pertes économiques et l’ampleur des dégâts. À l’heure actuelle, une personne sur trois dans le monde n’en bénéficie pas.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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