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avec la guerre en Ukraine, la Pologne recrute de plus en plus de volontaires dans l’armée

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, une menace de conflit plane sur le pays. De nombreuses personnes dans le pays font du bénévolat et espèrent être prêtes.

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Krystof a rejoint les forces territoriales il y a 4 ans.  Dans la vie civile, il est responsable du développement des ventes internationales et de l'introduction des entreprises polonaises sur les marchés internationaux, principalement en Europe.  (MARTIN CHABAL / RADIOFRANCE)

Les Polonais veulent se préparer à la guerre. Sur le stand de tir, des volontaires des Forces de défense territoriale de l’armée polonaise s’entraînent avec des armes de guerre. Alexandre a 29 ans années. Depuis quatre ans, il vient s’entraîner ici au moins un week-end par mois. Il veut être prêt : « Avec ce type d’entraînement, je peux améliorer mes compétences et aujourd’hui je suis sûr que je suis prêt à tirer avec des armes. »

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’État espérait que de plus en plus de Polonais s’engageraient. Pour cela, il a également augmenté les salaires de ces bénévoles. Le lieutenant-colonel Grzegorz Podolszański est le commandant adjoint de la 5e Brigade de défense territoriale de Mazovie.

Devant le stand de tir, Alexandre tient son fusil.  Sa principale motivation était de concilier vie civile et vie militaire.  Dans la vie civile ?  il travaille à l'Institut de la Mémoire Nationale, une institution qui enquête sur les crimes nazis et communistes.  Un métier lié à son rôle de militaire, selon lui.  (MARTIN CHABAL / RADIOFRANCE)

Il semble satisfait des changements : « Aujourd’hui, plus de 40 000 personnes sont formées au maniement des armes, savent tirer, prodiguer les premiers secours et se comporter dans diverses situations d’urgence.

« Alors que l’État polonais tire les leçons du conflit en Ukraine, nous investissons dans l’équipement, augmentant ainsi notre potentiel de défense et augmentant le nombre de nos troupes qui apprennent ce qui est nécessaire en cas de menace. »

Lieutenant-colonel Grzegorz Podolszański

sur franceinfo

La guerre en Ukraine est un déclencheur pour ces volontaires. Dans une forêt, sous la pluie et dans le froid, Stanislaw, archéologue civil, s’entraîne aux tactiques de combat. Aujourd’hui, il apprend à réagir si l’un de ses camarades est blessé par une mine.

Une situation qu’il espère éviter : « Aucun d’entre nous ici ne souhaite que quelque chose comme ça se produise, mais nous y sommes préparés.explique Stanislas. Parce que malheureusement, nous sommes frontaliers de la Russie et nous risquons d’être les prochains sur la liste. »

Ces soldats s’entraînent à soigner l’un des soldats lors d’exercices tactiques en forêt.  (MARTIN CHABAL / RADIOFRANCE)

Krystof, de son côté, garde le sourire, et souhaite garder en tête la dimension humaine de ces entraînements malgré la menace. « Je suis venu ici, je ne connaissais personnedit Krystof. Mais j’ai noué de très bonnes relations, nous partageons un objectif commun. Nous savons tous où nous en sommes, pourquoi nous le faisons et c’est pourquoi nous voulons être ici. La Pologne, qui craint la menace russe, espère capitaliser sur cet enthousiasme pour doubler ses effectifs militaires. Et devenir la plus grande armée d’Europe dans les années à venir.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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