Barthélémy Philippe // Crédit photo : MAEVA DESTOMBES / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Les comptes publics continuent de dégringoler. Après l’effondrement du déficit public l’an dernier, l’année 2024 démarre très mal. Selon une note de la Direction générale du Trésor, le rapport d’étape de mi-année laisse entrevoir le pire.
Toujours pas de Premier ministre, mais il en faudra un, et surtout une majorité pour le soutenir. A l’approche du premier grand enjeu de la rentrée, le vote du budget s’annonce compliqué. Les comptes publics sont dans le rouge, le déficit devrait atteindre 5,6% du PIB en fin d’année, selon les prévisions de Bercy, en raison de dépenses et de recettes fiscales moins bonnes que prévu.
« La question est de savoir si la croissance est davantage générée par l’activité économique ou davantage par les dépenses publiques »
La TVA, l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu ont rapporté moins que prévu au premier semestre. Malgré la dynamique de croissance, on constate un manque à gagner de 7 milliards d’euros. Pour comprendre cet écart, le sénateur Claude Raynal suggère une composition inhabituelle de la croissance. « La question est de savoir si la croissance est davantage générée par l’activité économique ou davantage par les dépenses publiques. L’une crée de la TVA, l’autre non. Derrière une même croissance, on peut avoir des effets de TVA extrêmement différents », explique-t-il.
Bercy confirme cette hypothèse. Ce sont bien les dépenses publiques qui soutiennent la croissance, alors que la consommation des ménages est atone. L’autre moteur de la croissance, ce sont les exportations. Or, elles ne génèrent pas de TVA.
L’impôt sur les sociétés rapporte également moins que prévu. Enfin, Bercy a peut-être été trop optimiste. C’était déjà le cas en 2023, avec un recul de 20 milliards d’euros sur les prévisions. Le déficit public devrait encore se dégrader, pour atteindre 5,6 % du PIB fin 2024 puis 6,2 % un an plus tard, notamment en raison de recettes fiscales moins élevées que prévu.
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