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Avec Anne Genetet, l’éducation nationale aux mains d’une macroniste novice sur le sujet

L’éducation nationale change de visage pour la cinquième fois en quinze mois. Le député (Ensemble pour la République, EPR) du 11et circonscription des Français établis hors de France, Anne Genetet, a été nommée ministre de l’Éducation nationale, dans le gouvernement de Michel Barnier, le samedi 21 septembre 2024.

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Elle succède à Nicole Belloubet, ministre depuis février, elle-même précédée par Amélie Oudéa-Castéra, Gabriel Attal et Pap Ndiaye. Elle sera accompagnée à la tête du plus gros ministère de l’Etat par Alexandre Portier, député (Les Républicains) du 9et Circonscription du Rhône, nommée ministre déléguée chargée de la réussite éducative et de la formation professionnelle, un titre inédit.

Le choix de l’élue de 61 ans, connue à l’Assemblée nationale pour ses travaux sur la défense et la diplomatie, est assez surprenant. Médecin de formation et diplômée en « journalisme médical et communication », elle a exercé les deux métiers avant de devenir consultante à Singapour, où elle a vécu plusieurs années à partir de 2005. Elle a également été bénévole pour plusieurs ONG travaillant avec des employés de maison, et a fondé un cabinet de conseil en relations employeurs-employés de maison pour les familles occidentales expatriées. Députée depuis 2017, elle a été membre de la commission des Affaires étrangères du Palais-Bourbon pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, puis de la commission de la Défense entre 2022 et juillet 2024.

Hormis un rapport sur le projet de loi visant à modifier la gouvernance de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, Anne Genetet n’a jamais travaillé sur les questions éducatives, et n’est pas connue pour ses prises de position publiques sur le sujet.

Un choix « consternant » pour la SNES-FSU

Alexandre Portier, 34 ans, a été brièvement professeur de philosophie. Député depuis 2022, proche de Laurent Wauquiez, il s’est mobilisé sur les questions éducatives lors de sa première législature et a notamment déposé une proposition de loi sur la formation des enseignants, l’un des principaux dossiers à venir. Il a également dénoncé les « procès d’intention » menés contre l’enseignement privé sous contrat dans une tribune de mai dans Le Figaro. Compte tenu de leur parcours, le duo semble désireux de trouver un équilibre politique.

Chez les acteurs de l’éducation, cela ne fait aucun doute et la nomination d’Anne Genetet, qui leur était inconnue jusqu’à samedi soir, a reçu un accueil polaire. C’est comme si nous avions joué à pierre-papier-ciseaux pour savoir qui allait être ministre de l’Éducation nationale.fustige Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU. Pour la première force syndicale des enseignants, le choix fait à la tête de l’Etat est « épouvantable » : « Anne Genetet est très très loin des préoccupations de l’école, elle n’est pas la bonne personne à la bonne place et elle n’aura aucune légitimité aux yeux du personnel. »

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Cammile Bussière

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