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« Aucune personnalité PS au gouvernement », assure Olivier Faure

► «Aucun compromis avec l’extrême droite de sa part», assure Aurore Bergé

« Il n’y a jamais eu de compromis, aucun compromis avec l’extrême droite de sa part, aucune alliance électorale »a déclaré Aurore Bergé, ministre démissionnaire chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, sur France Inter, vendredi 6 septembre.

Plusieurs personnalités politiques de gauche affirment en effet que Michel Barnier doit sa nomination à Matignon à l’extrême droite. Le gouvernement Barnier dépend du bon vouloir du Rassemblement nationalpar exemple, a déclaré ce matin Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire à Matignon et invitée de RTL Matin.

► « Aucune personnalité du PS n’entrera au gouvernement », déclare Olivier Faure

« Quand Michel Barnier dit qu’il gouvernera « avec tout le monde », à qui s’adresse-t-il ? À la gauche ? Non, à l’extrême droite, dont il a très bien compris qu’il en va de la survie. »« Nous sommes en train de nous opposer à la politique de la justice », a dénoncé le président du PS Olivier Faure, invité de la matinale de France Inter. Il a précisé qu’il n’avait pas été contacté par le nouveau Premier ministre.

Interrogé sur une éventuelle exclusion de membres de son parti qui deviendraient ministres, le député a éludé la question. « Aucune personnalité du PS n’entrera au gouvernement »il a assuré.

► Michel Barnier déjà face au défi de former son gouvernement

Tout juste nommé à Matignon, où il a promis « changements et ruptures »Le nouveau Premier ministre Michel Barnier doit s’atteler à la formation d’un gouvernement capable de démontrer sa capacité à rassembler et à s’émanciper d’Emmanuel Macron. Le Savoyard de 73 ans sait d’ores et déjà qu’il est en sursis et qu’il devra trouver les bons équilibres pour éviter de tomber à la première motion de censure.

Sans attendre, il a multiplié les coups de téléphone avant même sa prise de fonction, selon son entourage : Édouard Philippe, François Bayrou, Laurent Wauquiez, mais aussi Nicolas Sarkozy, ainsi que la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et celle du Sénat Gérard Larcher.

Ce vendredi matin, il doit recevoir son prédécesseur Gabriel Attal, président du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée, puis à 10h15 les dirigeants de son propre parti, Les Républicains (LR), pour examiner les conditions de participation à sa future équipe.

► LR sous pression pour entrer au gouvernement

Après 12 ans de disette gouvernementale, Les Républicains, qui jusqu’ici refusaient toute participation au gouvernement, se retrouvent sous pression suite à la nomination de Michel Barnier à Matignon pour « changer les choses de l’intérieur ».

« C’est quelqu’un de notre région. On pourra facilement entamer un dialogue avec lui. »se réjouit Annie Genevard, la secrétaire générale de LR, convaincue que Michel Barnier « Reste l’un des nôtres à Matignon ».

Aux yeux des Républicains, sa nomination contraste avec la série de débauchages menés par Emmanuel Macron au sein de LR depuis son arrivée à l’Élysée en 2017 pour recruter des ministres afin de « mener sa propre politique et non celle de la droite »note l’un de ses dirigeants.

La nomination de Michel Barnier change la donne par rapport au refus de toute participation au gouvernement exprimé par Laurent Wauquiez à l’issue des législatives anticipées, où LR avait sauvé contre toute attente 47 sièges lui permettant de conserver un rôle pivot à l’Assemblée.

► Gouvernement Barnier : au PS, l’option Cazeneuve laisse des traces

Le Parti socialiste était à nouveau divisé jeudi soir sur l’hypothèse avortée d’un gouvernement Bernard Cazeneuve, les courants minoritaires du parti déplorant une occasion manquée d’un gouvernement de gauche, la direction affirmant qu’Emmanuel Macron n’avait jamais vraiment envisagé de le nommer.

« Vous ne vouliez pas Cazeneuve, vous avez eu Barnier » : c’est en substance ce qu’accusaient les opposants au premier secrétaire du PS Olivier Faure, après qu’Emmanuel Macron a nommé l’ancien commissaire européen d’extrême droite Michel Barnier à Matignon, ont indiqué plusieurs témoins.

Les débats de ce Bureau national ont toutefois été moins tendus que mardi lors d’un premier bureau, lorsque les deux camps s’étaient opposés sur un vote concernant un éventuel soutien inconditionnel à un gouvernement Cazeneuve. Les partisans de l’ancien Premier ministre socialiste, qui a quitté le PS après son alliance avec LFI, avaient perdu leur voix, le PS refusant de s’engager à ne pas le censurer.

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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