Aucun constructeur auto ne veut de la conduite autonome FSD de Tesla (pour l’instant)
Pourquoi ne pas reproduire le succès de l’ouverture du réseau de superchargeurs à d’autres constructeurs de voitures électriques ? Mais cette fois, avec FSD (Full Self-Driving), le système avancé de conduite autonome que les conducteurs américains peuvent louer pour leur Tesla. Dès juin 2023, Elon Musk a pris son bâton de pèlerin pour tenter de vendre FSD sous forme de licence à des concurrents. Mais personne n’a répondu favorablement à la proposition.
Silence retentissant face à la proposition de Tesla
Aucune des quelque 60 marques automobiles n’a manifesté son intérêt pour un tel accord. Les raisons de ce manque d’appétit pour le FSD sont multiples. D’un côté, la technologie de conduite autonome de Tesla est certes innovante, mais elle a été impliquée dans plusieurs incidents notables, qui ont pu inquiéter le grand public quant à sa fiabilité. D’un autre côté, les constructeurs automobiles semblent donner la priorité au développement de leurs propres solutions de conduite autonome, considérées comme potentiellement plus lucratives à l’avenir.
Tesla serait heureux de conclure de tels accords
– Elon Musk (@elonmusk) 4 avril 2024
Pour autant, l’offre d’Elon Musk n’est pas dénuée d’intérêt. La technologie de conduite autonome est devenue un champ de bataille crucial pour les constructeurs automobiles, avec des acteurs comme Ford, GM et Mercedes développant leurs propres systèmes. Cependant, dans des conditions de conduite complexes, comme dans les rues urbaines très fréquentées, rares sont ceux qui peuvent égaler les capacités du FSD de Tesla, qui est encore en phase de développement.
L’idée du patron de Tesla d’apporter cette technologie à d’autres marques dans leurs véhicules pourrait transformer le secteur automobile en rendant les routes potentiellement plus sûres et en offrant aux constructeurs un avantage concurrentiel important. De plus, cette stratégie fait partie d’une vision à long terme dans laquelle Tesla gagnerait des revenus substantiels grâce aux licences de ses logiciels, dépassant potentiellement les ventes de ses voitures.
Une telle démarche ferait de Tesla un acteur de type Microsoft dans le monde informatique, dominé non pas par la production de matériel, mais par le développement et les licences de logiciels. Cette stratégie intervient alors que Tesla redouble d’efforts pour promouvoir l’adoption de son logiciel FSD Beta en offrant une période d’essai gratuite aux clients aux États-Unis dans l’espoir de recueillir des commentaires positifs, d’accélérer son développement et d’augmenter les abonnements (199 $ par mois). .
Les améliorations significatives rapportées par les testeurs de la version 12.3.1 du FSD Beta et l’engouement de Musk pour cette technologie (à moins qu’il ne s’agisse de forcer) confirment en tout cas la confiance de la marque et de son patron dans le potentiel de la conduite autonome.
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