aucun cas du nouveau variant MPOX identifié en France, le ministère de la Santé « mobilisé »

Alors que les autorités françaises ont placé le système de santé en « alerte maximale », aucune personne n’a à ce jour été diagnostiquée comme porteuse du nouveau variant du mpox.

Le nouveau variant mpox va-t-il bientôt atteindre la France ? Le ministre de la Santé assure qu’aucune personne n’a pour l’instant été détectée en France comme porteuse du variant clade 1b du virus mpox, auparavant appelé monkeypox, dans un communiqué publié ce samedi 17 août.

« A ce jour, aucune contamination par le clade 1 n’a été identifiée en France ; le centre national de référence est toutefois mobilisé pour analyser le type de souches chez les personnes pour lesquelles un diagnostic de mpox a été établi », indique le ministère.

Cette communication sur la situation sanitaire française intervient au lendemain du placement du système de santé français en « alerte maximale » face à l’épidémie de MPOX et alors qu’un cas a été enregistré jeudi en Suèdeune première hors d’Afrique.

Des cas « probables » attendus en France

« Le risque d’infection par un virus mpox de clade 1 pour la population européenne est considéré comme faible à ce jour par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) », souligne le ministère.

« Comme en Suède, cela n’empêche pas que des cas se déclarent probablement en France, pour lesquels les autorités sanitaires mettront en place des mesures de gestion adaptées », indique-t-il néanmoins.

Elle entend ainsi s’appuyer sur « une sensibilisation des populations les plus à risque telles que définies par Santé publique France », sur « une stratégie de vaccination réactive et préventive auprès de ces populations » et sur « des moyens de diagnostic rapide sur l’ensemble du territoire ».

« Surveillance renforcée »

Dans ce contexte, le ministère assure que la « surveillance des infections » au virus MPOX a été « renforcée » par Santé publique France pour prévenir une épidémie.

«Depuis l’épidémie de 2022 (circulation active du clade II), l’Etat dispose d’une stratégie de réponse efficace à une épidémie de MPOX, en termes de prévention, de diagnostic rapide, de gestion des cas et des contacts, et de vaccination», assure encore le ministère de la Santé.

Selon le ministère, le virus MPO circule toujours en France « discrètement », mais sous la forme du variant « clade 2 », « avec un nombre mensuel de cas déclarés variant entre 12 et 26 entre janvier et juin 2024 ».

Il s’agit « pour la plupart de cas bénins et aucun décès n’a été signalé », a-t-il précisé.

Des demandes de dons de vaccins attendues

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé mercredi son plus haut niveau d’alerte au niveau international face à la recrudescence des cas de mpoxCe déclenchement doit permettre de mobiliser les acteurs internationaux pour ralentir la progression de l’épidémie.

Le ministère indique dans ce contexte qu’il se « prépare à être sollicité par les autorités sanitaires européennes et internationales pour des dons de vaccins et de traitements ».

Au total, 18.737 cas suspects ou confirmés de mpox ont été enregistrés depuis le début de l’année en Afrique, dont 541 décès, selon le dernier bilan publié ce samedi par l’agence sanitaire de l’Union africaine (Africa CDC). C’est plus que sur toute l’année 2023.

La République démocratique du Congo (RDC) est considérée comme l’épicentre de l’épidémie avec la quasi-totalité des cas recensés. En dehors du continent africain, un cas a été enregistré en Suède et un autre au Pakistan.