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Au Vietnam, To Lam nommé à la tête du Parti communiste après la mort de Nguyen Phu Trong

Le secrétaire général nouvellement élu du Parti communiste vietnamien, To Lam, s'exprime lors d'une conférence de presse au Centre national des congrès à Hanoi, le 3 août 2024.

Le président vietnamien To Lam a été nommé samedi 3 août à la tête du Parti communiste au pouvoir, deux semaines après le décès à l’âge de 80 ans de son prédécesseur, Nguyen Phu Trong, dont le mandat devait prendre fin en 2026.

Au Vietnam, le secrétaire général du Parti communiste est le plus haut dirigeant du pays. En plus de son rôle au sein du parti unique, il préside l’Assemblée nationale et exerce les fonctions de Premier ministre. « C’est un grand honneur »To Lam a répondu que sa nomination à la tête du parti était une réponse à une  » besoin urgent « .

Quelques heures après sa nomination, le Parti communiste du Vietnam (PCV) a annoncé qu’il avait accepté la démission de quatre de ses membres. « violation des règles du parti… et des règlements sur la prévention et la lutte contre la corruption et les phénomènes négatifs ».

Les quatre membres comprennent un vice-premier ministre, le ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement et deux chefs de partis provinciaux, a indiqué le parti sur son site Internet.

Dans la région, le président chinois Xi Jinping l’a déjà félicité, selon la télévision d’État CCTV.

« Accélérer la lutte contre la corruption »

To Lam, 67 ans, n’a pas encore précisé s’il allait quitter la présidence ou continuer à exercer ce rôle essentiellement honorifique. Son prédécesseur, Nguyen Phu Trong, dont le mandat devait prendre fin en 2026, a dirigé le Parti communiste du Vietnam (PCV) de 2011 jusqu’à la veille de sa mort, devenant l’une des figures les plus marquantes de l’histoire récente du pays. Il a mené une vaste campagne anti-corruption qui a secoué le parti, la police, l’armée et le monde des affaires.

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« Je continuerai à accélérer la lutte contre la corruption, quelle qu’en soit la cible. »a assuré To Lam samedi. « Nous avons gagné la confiance du peuple et de nos amis internationaux dans notre lutte »il a souligné.

Né en 1957 dans la province de Hung Yen, dans le Nord communiste, en opposition au Sud pro-américain de l’époque, To Lam est un pur produit du ministère de la Sécurité publique, qu’il a rejoint après des études à l’académie de police. Il en est devenu le chef en 2016, quelques années après avoir rejoint le bureau politique du PCV en 2011.

Surveillance accrue

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Sous le règne de To Lam, les dissidents font l’objet d’une surveillance accrue de la part des autorités, accusées d’arrêter et de détenir arbitrairement des journalistes, des écologistes et des défenseurs des droits humains.

Dans le même temps, l’opération « brasier ardent » Cette opération a permis de poursuivre des milliers de personnes pour fraude et corruption et de révéler plusieurs scandales financiers majeurs qui ont choqué l’opinion publique. Cette opération a provoqué des bouleversements spectaculaires dans un pays habitué aux tractations en coulisses qui projettent une image de stabilité appréciée des investisseurs étrangers.

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To Lam a ensuite pris ses fonctions de président en mai, un rôle important mais essentiellement cérémoniel, non sans avoir veillé à ce qu’un proche collaborateur soit nommé pour le remplacer au poste de chef de la police.

Sous couvert de lutte contre la corruption, To Lam a manœuvré pendant des années pour écarter ses rivaux dans la course à la succession de Nguyen Phu Trong. Son ascension à la tête du pays n’a connu qu’un seul contretemps public.

En 2021, un scandale a éclaté après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de manger un steak incrusté de paillettes d’or coûtant plusieurs centaines d’euros dans un restaurant branché de Londres après avoir visité la tombe de Karl Marx.

Un vendeur de nouilles qui a parodié le clip a ensuite été condamné à plusieurs années de prison, malgré les appels des groupes de défense des droits de l’homme à abandonner les charges.

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Le Monde avec l’AFP

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Eleon Lass

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