Au Sénégal, le président Faye nomme un gouvernement de nouveaux venus
Le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a nommé vendredi un gouvernement « de rupture » composé en grande partie de visages nouveaux dans l’opinion publique et de novices au niveau ministériel.
Le gouvernement annoncé à la presse au palais présidentiel comprend 25 ministres, dont quatre femmes, chargés des Affaires étrangères, de la Pêche, de la Famille et de la Jeunesse et de la Culture. Il comprend également cinq secrétaires d’État, tous des hommes. « Le gouvernement mis en place ici le 5 avril 2024 est un gouvernement de rupture (…) c’est un gouvernement qui incarne le projet, une transformation systémique acclamée par le peuple sénégalais le 24 mars 2024 à travers un premier tour avec 54,28% des voix » de Bassirou Diomaye Faye, a déclaré le Premier ministre Ousmane Sonko.
Un casting de novices
La liste contient quelques noms de cadres du parti du président et du Premier ministre, Pastef, en première ligne de l’affrontement ces dernières années avec l’ancien pouvoir.
Birame Souleye Diop hérite du portefeuille Energie, Pétrole et Mines, stratégique dans un pays qui devrait commencer à produire du pétrole et du gaz en 2024. Autres figures de Pastef, Malick Nidiaye est nommé aux Infrastructures et Transports terrestres et aériens, et Moussa Balla Fofana à l’Aménagement du territoire. et urbanisme. Une large majorité découvrira des fonctions ministérielles.
Priorités définies
Bassirou Diomaye Faye, lui-même jamais élu à un mandat national, a remporté une victoire éclatante à la présidentielle en présentant son projet comme celui d’une « rupture » avec un système en place depuis trop longtemps à ses yeux et avec les années Macky Sall.
Les trois dernières années de la présidence de Macky Sall ont été marquées par le bras de fer avec Pastef et Ousmane Sonko, et par des troubles qui ont donné lieu à des dizaines de morts et des centaines d’arrestations.
Le nouveau ministre de la Justice, Ousmane Diagne, est un ancien procureur général près la cour d’appel de Dakar. Sa nomination à la Cour suprême en 2023 avait été présentée comme une sanction par la presse car il aurait donné suite à une plainte d’Ousmane Sonko dans l’une des différentes affaires judiciaires dans lesquelles ce dernier était mis en cause et dont une a conduit à l’invalidation. de sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Bassirou Diomaye Faye, le numéro deux d’Ousmane Sonko chez Pastef, l’a remplacé lors du scrutin.
Ousmane Sonko a indiqué vendredi comme priorités de son gouvernement, la jeunesse et l’emploi des jeunes et des femmes, la lutte contre la vie chère, la justice et la protection des droits de l’homme ainsi que la « responsabilisation », la « souveraineté économique » et le développement. consolidation de l’unité nationale et renforcement de la sécurité.