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Au Niger, deux rébellions revendiquent des attentats et réclament la libération du président Bazoum

Au Niger, onze mois après le coup d’État du 26 juillet 2023 et alors que toutes les initiatives diplomatiques pour libérer le président déchu Mohamed Bazoum ont échoué, deux nouveaux groupes se sont engagés dans une rébellion armée contre le régime du général Abdourahamane Tiani. Leur objectif affiché : obtenir la libération du chef de l’Etat destitué par la force et le retour à l’ordre constitutionnel.

Le premier, appelé Front patriotique pour la justice (FPJ), a revendiqué l’enlèvement vendredi du commandant Amadou Torda, préfet de Bilma, une ville du nord-est du Niger, et de quatre membres des forces de sécurité qui l’avaient enlevé. accompagné. Dans un communiqué publié dimanche 23 juin, ce groupe politico-militaire créé au lendemain du putsch affirme que deux personnes ont été tuées lors de cette opération, considérée comme une « message  » adressé aux putschistes.

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« Nous allons tirer toutes les ficelles nécessaires pour que ces putschistes qui entraînent notre pays dans une impasse reculent, libèrent le président Bazoum et organisent des élections »a déclaré un cadre de la FPJ, rejoint par Le monde Afrique. Selon lui, le groupe, dirigé par Mahamat Tori, un infirmier de formation originaire des environs de Bilma, où il a prospéré dans l’orpaillage, compte une centaine de combattants. Dans une vidéo mise en ligne lundi, la FPJ a appelé « tous les patriotes sincères et résilients à le rejoindre » avant de saluer « le front CRR (Conseil de Résistance pour la République) et le FPL (Front de libération patriotique) qui travaillent dans la même dynamique.

« On ne laissera plus couler le pétrole »

Créé en août 2023 par Rhissa Ag-Boula, figure des rébellions touarègues de 1991 et 2007, devenue par la suite conseillère de Mohamed Bazoum, le CRR n’a revendiqué aucun attentat. Il a toutefois annoncé s’être associé au FPL dans un communiqué commun publié le 22 mai, pour « la création éventuelle d’une coordination de tous les mouvements engagés dans cette voie ». Selon nos informations, des discussions sont en cours pour que le FPJ s’associe à celui du FPL.

Ces derniers ont revendiqué l’attaque à l’explosif qui a endommagé, le 16 juin, un tronçon de l’oléoduc transportant le pétrole nigérien vers le Bénin voisin, d’où le brut est ensuite exporté. Ce groupe, créé comme les deux autres au lendemain du putsch, en août 2023, réclame également la libération de Mohamed Bazoum, ainsi qu’une répartition plus équitable des revenus pétroliers pour les communautés nomades vivant dans les zones de gisements pétroliers.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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