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Au Canada, une province tempère sa politique de dépénalisation de petites quantités de drogues

Un consommateur de drogue dans la rue à Vancouver, dans la province canadienne de la Colombie-Britannique, le 31 août 2021.

Début 2023, la province canadienne de la Colombie-Britannique, à l’ouest du pays, a pris la décision de ne plus pénaliser la possession de moins de 2,5 grammes de cocaïne, d’héroïne, de fentanyl ou d’autres drogues dures pour usage personnel pour lutter contre la crise des opioïdes, qui fait des ravages en Amérique du Nord. L’objectif était de ne plus stigmatiser les utilisateurs, mais d’en faire davantage un problème de santé publique.

Mais depuis cette mesure, la consommation de drogues dans les lieux publics – parcs, rues, plages, hôpitaux, etc. – a considérablement augmenté et, face aux critiques, la province a décidé, vendredi 26 avril, de modérer cette politique de décriminalisation lancée pour une durée expérimentale de trois ans.

La police, dont le rôle consistait auparavant à informer les consommateurs sur les services de santé et les services sociaux, pourra désormais saisir des drogues illégales et contraindre un usager à quitter les lieux, ou l’arrêter.

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L’Oregon va recriminaliser la possession de petites quantités

« Notre première priorité reste la sécurité. Et même si nous prenons soin de ceux qui sont confrontés à des addictions, nous n’acceptons pas le désordre dans les rues, qui fait que les gens s’inquiètent pour leur sécurité. », a déclaré le premier ministre de la province, le progressiste David Eby. Selon un communiqué, les petits biens restent dépénalisés à la maison.

Plus au sud, l’État américain de l’Oregon a annoncé début avril qu’il allait recriminaliser la possession de petites quantités de stupéfiants à partir de septembre, après avoir été le premier État américain à dépénaliser toutes les drogues.

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Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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