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Après son passage à TPMP sur C8, qui peut démettre Quentin Bataillon de la présidence de la commission d’enquête sur la TNT ? – Libération

En critiquant Yann Barthès sur le plateau de Cyril Hanouna ce mardi soir, le député Renaissance a provoqué une vague d’indignation. Pour l’instant, lui seul peut décider de démissionner.

Quentin Bataillon ou comment se tirer une balle dans le pied pendant quelques petites minutes de « gloire ». Ce mardi 2 avril, au soir, le président Renaissance de la commission d’enquête sur les fréquences de la TNT a suscité l’indignation en se rendant à l’émission Ne touchez pas à ma TV présenté par Cyril Hanouna. Un choix étrange, sachant que l’animateur star de C8 a effectivement été interviewé jeudi 14 mars par ladite commission. Mais sur le plateau, l’élu de la Loire s’est livré à de drôles de confidences sur Yann Barthès, également entendu par les députés. « Je pense que c’était la première fois que je me mettais en colère, il a eu une attitude assez arrogante dès le début, il a refusé de répondre à nos questions »a-t-il expliqué, affirmant au passage que « TPMP », bien que condamné à plusieurs reprises, respectait les règles de l’Arcom.

Une bonne sortie de route. À tel point que Renaissance a informé Libérer que le président du groupe macroniste à l’Assemblée, Sylvain Maillard, avait appelé Bataillon la veille au soir « pour lui rappeler sa responsabilité de président d’une commission d’enquête et donc son obligation d’impartialité. » Dans un communiqué, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, rappelle de son côté que « jusqu’à ce que les conclusions d’une commission d’enquête soient rendues publiques. (…) Son président, comme son rapporteur et ses membres, doivent faire preuve de réserve et de discernement dans leurs positions et leurs expressions publiques afin de garantir la sérénité des travaux et la crédibilité des enquêtes ».

Aucune procédure de révocation n’est prévue par le règlement de l’Assemblée.

Pour les oppositions, la question du maintien de Bataillon à la présidence de la commission d’enquête se pose. Mais lui seul peut décider de se retirer, car rien dans le règlement de l’Assemblée nationale ne prévoit une procédure de révocation pour un président de commission d’enquête, confirme une source parlementaire. « Notre avocat estime qu’il ne peut qu’être démis de ses fonctions par sa formation politique ou se démissionner », appuie une autre source au Palais-Bourbon. Le groupe Renaissance, sollicité par Libérer, indique qu’il n’envisage pas de sanctions : « S’il doit y avoir une sanction, elle est du côté du président de l’Assemblée, il croit, mais ce n’est clairement pas prévu. Face au manque de solutions prévues par le règlement intérieur de la chambre basse du Parlement, les élus font preuve de créativité. Ainsi, la députée Génération Sophie Taillé-Polian, membre de la commission, et le groupe écologiste ont décidé de saisir le déontologue de l’Assemblée nationale pour demander la destitution de Quentin Bataillon. Les socialistes, de leur côté, ont adressé une lettre à Yaël Braun-Pivet pour demander la nomination d’un nouveau président.

En attendant, de nombreux élus réclament sa démission. La maire de Paris déjà, qui estime « que l’entretien avec le député Renaissance Quentin Bataillon est un véritable scandale. » « La démocratie est en danger lorsque le président d’une commission d’enquête de la TNT se rend sur le plateau d’une émission télévisée, avec un animateur récidiviste condamné, pour s’en prendre directement à un autre animateur et au rapporteur de sa propre commission », justifie Anne Hidalgo. Dans un communiqué publié ce mercredi 3 avril en fin de matinée, le rapporteur LFI de la commission d’enquête, Aurélien Saintoul, s’étonne que Quentin Bataillon soit « s’est prêté complaisamment à une manœuvre pour dénigrer une autre personne interrogée par la commission d’enquête ». « Ce fait est sans précédent et constitue une erreur » ajoute-t-il, estimant qu’il doit démissionner. De son côté, la députée Génération·, Sophie Taillé-Polian, appelle «lors d’une réunion du bureau du comité » et bataillon « sortir de son silence ». Et d’ajouter : « Il doit soit s’expliquer, soit prendre du recul, soit nous faire des propositions pour retrouver un dialogue apaisé au sein de la commission. »

Mise à jour à 14 heures : avec la réaction du groupe Renaissance.

Cammile Bussière

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