Après l’explosion en Irak, une base de la coalition internationale frappée en Syrie
DELIL SOULEIMAN / AFP
Soldats américains et syriens dans le cadre d’une opération de la coalition internationale antijihadiste dirigée par les États-Unis, le 7 septembre 2022.
INTERNATIONAL – Représailles ? Des roquettes ont été lancées ce dimanche 21 avril au soir depuis le nord de l’Irak vers une base de la coalition internationale antijihadiste en Syrie voisine, ont annoncé les forces de sécurité irakiennes.
Il s’agit de la première attaque d’envergure contre les troupes de la coalition dirigée par Washington, après plusieurs semaines de calme. Cet hiver, des factions armées pro-Iran ont mené des dizaines de tirs de roquettes et de drones contre des soldats américains déployés au Moyen-Orient.
UN « vaste opération de recherche et d’inspection » a été lancée dans la province de Ninive, au nord de l’Irak, à la frontière avec la Syrie, pour retrouver les auteurs des tirs, ont indiqué les forces de sécurité irakiennes dans un communiqué.
Le texte accuse « Des éléments hors-la-loi ont visé à coups de roquettes une base de la coalition internationale au coeur du territoire syrien vers 21h50 (18h50 GMT) ». Les policiers ont incendié le véhicule retrouvé, selon le communiqué.
« Résistance islamique en Irak »
Cette nouvelle attaque a lieu au lendemain d’un » explosion « sur une base militaire en Irak qui a fait un mort et huit blessés, les responsables de la sécurité citant un » bombardement « contre les anciens paramilitaires pro-iraniens du Hachd al-Chaabi. Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a nié toute implication après les accusations irakiennes.
Interrogé par l’AFP, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a rapporté « Plusieurs roquettes tirées depuis le territoire irakien vers la base de Kharab al-Jir » quelles maisons « Forces américaines » dans le nord-est de la Syrie. Il a souligné la responsabilité de « Résistance islamique en Irak »une nébuleuse de combattants des groupes armés pro-iraniens.
Ces roquettes, dont au moins une est tombée dans l’enceinte de la base, selon Rami Abdel Rahmane, ont été précédées de l’envoi d’un drone appartenant aux factions pro-iraniennes qui a été abattu.
Un responsable de la province de Ninive, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confirmé que « tirs de roquettes » avaient été menées depuis une zone située au nord de Mossoul, dans le district de Zummar.
Principalement menées entre mi-octobre et début février, la plupart des attaques contre les soldats de la coalition américaine ont été revendiquées par les forces armées. « Résistance islamique en Irak »qui dit agir en solidarité avec les Palestiniens, sur fond de guerre à Gaza entre le mouvement islamiste Hamas et Israël.
Un contexte de plus en plus explosif
Une attaque de drone le 28 janvier a tué trois soldats américains en plein désert jordanien, à la frontière syrienne. En représailles aux attaques contre son personnel, Washington a durci le ton et mené plusieurs frappes en Irak mais aussi en Syrie contre des factions pro-iraniennes.
Les États-Unis déploient environ 2.500 soldats en Irak et près de 900 en Syrie voisine, dans le cadre de la coalition internationale qu’ils ont créée en 2014 pour lutter contre le groupe État islamique (EI).
Les tirs de roquettes de dimanche soir interviennent dans un contexte régional de plus en plus explosif, alimenté par la guerre à Gaza et les tensions entre Israël et l’Iran.
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