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Après des mois d’incertitude, Isabelle Saporta licenciée de son poste de PDG des éditions Fayard

Sa nomination en 2022 à la tête de Fayard avait entraîné le départ de plusieurs auteurs de la maison d’édition (Virginie Grimaldi, Jacques Attali…), aujourd’hui c’est elle qui doit quitter son employeur, contrainte et contrainte. Le numéro un français de l’édition Hachette Livre a annoncé mardi avoir licencié Isabelle Saporta, qui dirigeait les éditions Fayard, en raison de « différends stratégiques ».

« Hachette Livre regrette les divergences stratégiques qui l’ont conduit à mettre fin aux fonctions d’Isabelle Saporta en tant que directrice générale des Éditions Fayard », a indiqué le groupe, au terme d’une procédure lancée en raison du refus de Mme Saporta de céder la marque Fayard à un autre Hachette. maison (groupe Vivendi), qui doit être dirigée par un éditeur avec lequel elle a des désaccords politiques.

Filiale de Lagardère, dont le groupe Vivendi du milliardaire Vincent Bolloré a pris le contrôle en novembre, Hachette Livre (maison mère des éditions Fayard) souhaite que la marque soit partagée avec les éditions Mazarine, a confié Lise Boëll.

Isabelle Saporta craignait l’extrême droite de la maison d’édition

Fayard et Hachette Livre sont en conflit depuis plusieurs semaines au sujet de la marque Fayard, l’une des plus anciennes de l’édition en France, dont Isabelle Saporta est la PDG depuis juin 2022.

Elle y est auteur depuis 2011, puis éditrice externe et directrice littéraire avant d’en prendre la direction.

La direction de Fayard estime que la ligne politique d’auteurs que Mazarine entend faire venir, grâce à sa nouvelle dirigeante Lise Boëll, marquée à droite, nuirait à son image. Selon L’Obs, l’un de ces auteurs est le président du Rassemblement national Jordan Bardella.

Les salariés de Fayard ont pris fait et cause pour leur direction, dans un courrier adressé le 7 mars au PDG d’Hachette Livre Arnaud Lagardère et Stéphanie Ferran.

« Les incertitudes sur l’avenir des marques Fayard et Mazarine et celui de notre PDG ont déjà des effets très concrets sur notre quotidien dans l’entreprise et sur nos relations avec nos partenaires extérieurs, notamment les auteurs », écrivent-ils. dans cette lettre.

Les salariés réclamaient « la séparation complète des marques Fayard et Mazarine ». Selon eux, l’association des deux était « préjudiciable à l’identité de Fayard et brouille sa perception par nos clients (libraires et lecteurs) et nos auteurs ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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