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Août 1944 : découvrez ces images inédites de la Libération de Paris

Place de l’Hôtel-de-Ville, à la mi-août 1944, les passants se couchent à même le sol pour échapper aux tireurs d’élite allemands qui tentent par tous les moyens de surveiller la ville. Paris étouffe, privé d’électricité et de nourriture. Occupée depuis juin 1940, la capitale attend désespérément les sauveurs venus d’outre-Atlantique, arrivés deux mois plus tôt en Normandie.

Une grève générale débutée le 10 août paralyse le pays et embrase la ville. Paris se révolte et prend les armes. Lorsque les coups de feu retentissent, René Zuber, photographe publicitaire et journaliste de 42 ans, sort son Rolleiflex et immortalise l’instant. Ses appareils sont aujourd’hui conservés au musée de la photographie de Bièvres (Essonne) et chez son fils Pierre, qui se consacre à l’exploitation de sa collection de photographies, qui compte plus de 12 000 négatifs.

Des clichés uniques

René Zuber, enfant du Doubs, Parisien depuis 1929, combat la peur en ayant conscience qu’un événement majeur se déroule sous ses yeux à documenter. Il se place sans hésiter devant un tir de char ou devant le visage d’un prisonnier allemand suant de peur. « Chez Zuber », comme dit son fils, la réalité est crue. Ironiquement, c’est le livre de photographies allemandes « Le Monde est beau, Bible de la Nouvelle Objectivité » qui a fait naître sa vocation.

René Zuber a apporté en France ce mouvement d’après-guerre, caractérisé par un style brut et une forte dimension sociale. Très rarement exposées, certaines de ses photos sont publiées ici pour la toute première fois.

L’infirmière Anita soigne un blessé allemand le 21 août 1944. Arrêtée et emprisonnée pendant seize mois pour actes de résistance, elle décède en 1950.

Le règne de la peur a laissé place à celui des armes. Un homme, fusil en bandoulière, s’adresse à ses camarades.

Les Parisiens érigent des barricades avec des carcasses de voitures sur la place Saint-Michel.

Réfugiés sous le porche d’un immeuble, trois femmes et un homme observent discrètement ce qui se passe dans la rue.

Des civils se couchent au sol pour échapper aux tirs devant l’Hôtel de Ville, repris par les Français le 20 août. Entre 1 400 et 2 800 personnes ont perdu la vie à Paris.

Une jeune femme assise sur un banc près d’un char semble coudre une veste d’uniforme militaire.

Dans le 6e arrondissement, devant l’école primaire du 2, rue du Pont-de-Lodi, une distribution de produits de première nécessité a lieu.

René Zuber/AKG-Images

Trois hommes, dont un armé, courent rue Pierre-Sarrazin, dans le 6e arrondissement. Au fond, le Musée d’histoire de la médecine.

« Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! » Près de 2 millions de personnes attendaient le général de Gaulle place de la Concorde, au lendemain de son discours du 25 août 1944, signant la retraite des Allemands.

Cammile Bussière

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