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Adrien Quatennens investi par LFI, Garrido, Corbière et Simonnet exclus

Le premier, fidèle au leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, figure dans la liste des 230 investitures fournie par son parti, quelques heures après la conclusion d’un accord à gauche. Les voix dissidentes ont été écartées.

La France insoumise s’est offerte un regain de tension vendredi 14 juin au soir en dévoilant ses investitures pour les législatives, dont celle d’Adrien Quatennens, reconnu coupable de violences conjugales, mais sans plusieurs figures historiques du parti comme Alexis Corbière ou Raquel Garrido. , étiquetés comme frondeurs. La journée a commencé avec une image d’unité à gauche, avec l’accord trouvé entre les partenaires pour sceller un Nouveau Front Populaire. Et cela s’est soldé par une fissure béante au sein de La France insoumise (LFI), accusée de « purge » ou « sectarisme » après avoir publié les noms de 230 candidats pour le scrutin des 30 juin et 7 juillet.

En cause, la présence controversée d’AdrienQuatennens, député sortant de la 1ère circonscription du Nord, condamné en décembre 2022 à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Son cas a été débattu à gauche, notamment chez les socialistes et écologistes, mais ce loyaliste du leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a bel et bien été reconduit dans ses fonctions. « À tous ceux qui s’opposent ou doutent de la pertinence de ma candidature, sachez que je vous comprends. J’espère pouvoir, humblement et par mes actions, regagner votre confiance »a réagi Adrien Quatennens dans un communiqué.

« Méthodes dégoûtantes »

En revanche, Danielle Simonnet, élue à Paris, ainsi que Raquel Garrido et Alexis Corbière, députés de Seine-Saint-Denis, qui incarnent des voix discordantes au sein de LFI, ont été exclues. Les trois ont exprimé leur surprise vendredi soir. « Une obscure commission électorale de LFI a décidé de ne pas me présenter comme candidat. Une punition pour avoir émis des critiques en interne. Honte »a écrit sur X Alexis Corbière, en disant « évidemment toujours candidat ».

Sa compagne Raquel Garrido a également déploré sur le réseau social « payer le crime de lèse-Mélenchon ». « Honte à toi Jean-Luc Mélenchon. C’est du sabotage. Mais je ferai mieux. Nous ferons mieux »elle a encore écrit à Jean-Luc Mélenchon, dénonçant « méthodes dégoûtantes ».

L’automne dernier, Raquel Garrido a été sanctionnée pour quatre mois par LFI pour avoir ouvertement critiqué plusieurs membres du mouvement et Jean-Luc Mélenchon, autour de la gouvernance ou de la stratégie du parti. Quant à Danielle Simonnet, elle a vivement regretté « une purge des députés engagés dans l’unité ». « Alors que j’ai réuni une nouvelle fois ce soir des centaines de citoyens dans ma circonscription, par mail, comme quatre autres camarades et sans même un coup de téléphone, j’ai appris que je ne suis pas investi »s’est-elle encore indignée sur le réseau social.

Manque de « décence »

Le député LFI François Ruffin s’est également ému du sort de ses collègues : « Je ne suis pas tombé sous les fourches caudines de votre bêtise, de votre sectarisme. Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l’impudence d’avoir un désaccord avec le grand leader. Notre démocratie mérite mieux que vous.

Les députés LFI sortants Hendrik Davi (Bouches-du-Rhône) et Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine) n’étaient pas non plus investis. Hendrick Davi a parlé d’un manque de « décence » dans cette décision.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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