Admise en prépa sur Parcoursup, Ava, première de classe au lycée Louis Le Grand, attend à la Sorbonne
« Je préfère ne pas supposer que j’aurai ce que je veux » elle nous l’a dit cette semaine. Au lycée Louis Le Grand à Paris, premier lycée de France selon le dernier classement du Figaro, Ava est une étudiante de dernière année spécialisée en HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques) et SES (sciences économiques et sociales). Evidemment, elle n’avait aucun souci à se faire au vu de ses résultats : cette année, elle était première de sa classe avec une moyenne générale de 18,66/20. Cependant, la jeune fille de 17 ans n’était pas complètement calme. « Il y a du stress, et c’est normal, ça veut dire qu’on y accorde de l’importance. »
Les réalisations académiques d’Ava sont incroyables. Ses matières fortes sont l’histoire-géographie (19,50/20) et le HGGSP (19,33/20) pour lequel elle est première de sa classe. Elle a aussi 2 anse en philosophie avec 18,52/20. Son SES moyen est de 18,2, celui de l’espagnol est de 18,85 et celui de l’anglais est de 19,7. Souhaitant travailler plus tard dans les relations internationales, elle postule en licence à Sciences Po Paris, et en double diplôme en Sciences Politiques et Histoire à Sciences Po et à la Sorbonne (Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Ava a également émis des souhaits pour la licence de droit, la licence de sciences politiques et les doubles diplômes Droit/Sciences politiques et Histoire/Sciences politiques à Paris 1 également ; ainsi que pour la licence de sciences politiques et la double licence droit/histoire à Panthéon-Assas et pour les classes préparatoires AL aux lycées Louis le Grand, Fénelon et Henri IV. Une formation très sélective puisque le taux d’admission à Sciences Po Paris était par exemple de 12 % en 2023. Au total, Ava a formulé 10 vœux.
Ses camarades de classe sont plus anxieux
Prévoyante, elle a choisi certaines formations pour les masters auxquels elles conduisaient. « Le double diplôme en droit et sciences politiques de Paris 1 Panthéon-Sorbonne peut déboucher sur un master en relations internationales« . Lors de la phase de sélection, Ava a subi des entretiens. Certains se sont bien passés, d’autres un peu moins. » De toute façon, avec les différentes accumulations de notes, les résultats sont assez aléatoires », dit-elle avec fatalisme. Et d’ajouter : « Cela reste une machine, il peut y avoir des surprises. C’est l’anniversaire de mon père jeudi, j’espère que mes résultats seront une belle surprise, tant pour lui que pour moi.
En attente à la Sorbonne
Ce soir, découvrant ses résultats comme les autres bacheliers, elle était un peu surpris. « Je suis juste un peu surpris de ne pas avoir été accepté directement à la Sorbonne », indique-t-elle. En effet, malgré sa moyenne générale de 18 et son rang de première de sa promotion, l’étudiante est sur liste d’attente pour la licence de sciences politiques à Paris 1. Heureusement, elle a été admise directement en prépa littéraire à Henri IV, Louis-Le Grand et Fénelon. Pour Sciences Po Paris, elle devra attendre demain.
Certains regrettent un peu d’être allés à Louis Le Grand, car le niveau y est plus exigeant et les notes moins valorisantes peuvent les pénaliser sur Parcoursup.
Ava, 17 ans, élève au lycée Louis Le Grand
Autour d’elle, ses camarades étaient anxieux, souvent plus qu’elle. C’est un sujet récurrent dans les conversations. « Certains regrettent un peu d’être allés à Louis Le Grand, car le niveau y est plus exigeant qu’ailleurs et les notes moins valorisantes peuvent les pénaliser sur Parcoursup », nous dit-elle. Mais Ava préfère rester confiante. « Quelle que soit la formation que nous aurons, nous parviendrons à réussir. » L’histoire de l’école secondaire Louis Le Grand tend à lui donner raison. Cette école fondée en 1563 dans le Quartier Latin « a longtemps été une pépinière de l’État, la plus fertile en grands hommes » disait Élie de Beaumont en 1862. Il compte parmi ses anciens présidents quatre Présidents de la République, huit Prix Nobel, Victor Hugo, Baudelaire…
« Je suis surtout impatient et excité »
« Par-dessus tout, je suis impatient et excité de savoir quel sera mon style de vie l’année prochaine. » Si Ava envisage une formation très sélective, l’équilibre de vie compte aussi. La jeune fille aimerait continuer à danser. « Je pense que la singularité d’une personnalité se construit aussi par ce que l’on a développé en parallèle ; le travail n’est pas un absolu ; il faut aussi avoir un équilibre humain, sportif, etc. » Ava pense notamment à Art’Core, la compagnie de danse du campus parisien de Science Po, qui lui plairait beaucoup. Ava est plus inquiète quant à ses choix. Si elle étudie le droit, par exemple, elle a peur de ne pas l’aimer. « Je n’ai pas encore pu aborder ce sujet, il y a toujours un risque que ça ne me plaise pas. »