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Accès à la PMA, GPA, « bilan de fertilité »… Emmanuel Macron détaille son projet de réarmement démographique de la France

Début 2024, Emmanuel Macron défendait un « réarmement démographique de la France ». Ce mercredi 8 mai, dans un entretien au magazine Elle, le président de la République a indiqué vouloir améliorer l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA).

Accélérez le traitement des dossiers. Dans une interview au magazine Elle, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté d’améliorer l’accès à la PMA pour toutes les femmes et a précisé son projet pour lutter contre l’infertilité en France.

La première étape pour améliorer l’accès au PMA consistera à réduire le temps de traitement des dossiers. Cette dernière dure actuellement au minimum douze à vingt-quatre mois et réduit les chances de nombreuses femmes de devenir mères.

« Structurellement, nous avons un problème d’approvisionnement médical. Nous avons encore des femmes qui partent à l’étranger. Sur près d’un million et demi de demandes émanant de femmes éligibles, seules 200 000 y ont recours », a rappelé Emmanuel Macron.

Pour pallier ce manque d’offre face à la demande, le président de la République a expliqué vouloir « ouvrir l’autoconservation des ovocytes aux centres privés. Jusqu’à présent, il était réservé aux hôpitaux.

Emmanuel Macron opposé à la maternité de substitution

La position du chef de l’Etat n’a en revanche pas changé à l’égard de la maternité de substitution (GPA), à laquelle il est opposé. « Quant à GPA, je le répète, je n’y suis pas favorable. Ce n’est pas compatible avec la dignité des femmes, c’est une forme de marchandisation de leur corps », a-t-il déclaré.

Néanmoins, Emmanuel Macron s’est montré indulgent quant aux choix de certains de recourir à GPA à l’étranger. « Je pense évidemment que les parents d’enfants nés par gestation pour autrui à l’étranger doivent être respectés et soutenus. Ce sont des familles aimantes », a-t-il expliqué.

Interrogé sur les réactions d’une partie de la classe politique à l’annonce de la naissance des deux enfants du styliste Jacquemus et de son mari, grâce à l’intervention d’une mère porteuse, Emmanuel Macron s’est indigné. La tête de liste du parti Reconquête, Marion Maréchal, a notamment demandé sur X : « Où est la mère ? »

« J’ai été choqué par la manière dont cette polémique est née, et par ce qu’elle dit sur l’homophobie de certains partis politiques français. Dire qu’il n’y a pas d’amour parce qu’il n’y a pas de mère, c’est nier le droit aux couples de même sexe de fonder une famille », a-t-il insisté.

Un plan contre l’infertilité croissante

Le 16 janvier, Emmanuel Macron a annoncé lors d’une conférence de presse un projet visant à relancer la natalité en France et à « réarmer démographiquement » le pays. Ce mercredi 8 mai, le chef de l’État a apporté plus de précisions, répondant également à la polémique qu’avaient suscitée ses propos, notamment sur le droit des femmes de ne pas vouloir accoucher.

« Chaque femme doit disposer librement de son corps. Mais un chiffre retient mon attention : le taux de fécondité est de 1,8 et le taux de désir d’avoir un enfant est de 2,3 », explique-t-il. Un écart qui s’explique selon lui par une hausse de l’infertilité en France.

Pour lutter contre cette dernière, Emmanuel Macron a indiqué que « ce plan sera divisé en triptyque : prévention, parcours, recherche ». Ainsi, un « bilan de fertilité » à la vingtaine, sera proposé à chaque Français et remboursé. par l’Assurance Maladie. Cette dernière « permettra d’établir un bilan complet, spermogramme, réserve ovarienne ».

Autre point, le président de la République souhaite l’organisation de « campagnes en faveur de l’autoconservation des ovocytes pour les femmes qui souhaitent avoir des enfants plus tard ». Au-delà de ces premières annonces, Emmanuel Macron a annoncé souhaiter voir se multiplier les recherches sur le sujet.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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