« Abasourdi » par les propos attribués à Emmanuel Macron sur la naissance d’Israël, Gérard Larcher dénonce « un manque de connaissance de l’histoire »
Le président du Sénat a critiqué le chef de l’Etat qui, selon les participants au récent Conseil des ministres, a rappelé que Benjamin Netanyahu « ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU ».
Publié
Temps de lecture : 2min
« Douter de l’existence d’Israël touche pour moi à des questions fondamentales. » Lors d’un entretien avec CNews et Europe 1, jeudi 17 octobre,e président du Sénat, Gérard Larcher, a critiqué les propos attribués à Emmanuel Macron sur la naissance de l’État d’Israël. « J’étais abasourdi, il a ditc’est d’abord une méconnaissance de l’histoire de la naissance de l’Etat d’Israël. »
Selon les participants au Conseil des ministres qui ont rapporté ces propos à France Télévisions, le président de la République a affirmé que Benjamin Netanyahu ne devrait pas « n’oubliez pas que votre pays a été créé par une décision de l’ONU ». Le président de la République faisait référence au vote, en novembre 1947, par l’Assemblée générale des Nations Unies, du projet de division de la Palestine en un État juif et un État arabe.
Le président du Sénat répond que la naissance d’Israël « il ne s’agit pas d’un acte notarié uniquement constaté par l’ONU ». « Emmanuel Macron s’est-il souvenu de la déclaration Balfour (lettre signée par le ministre britannique des Affaires étrangères en 1917) ? Était-il au courant de ce qui s’est passé pendant et après l’Holocauste ?il s’est laissé emporter.
Pour Gérard Larcher, il y a « comme un doute » sur le fait qu’Emmanuel Macron pourrait remettre en question la légitimité de l’existence de l’État hébreu. « Je ne le soupçonne de rien, je dis que le droit d’Israël à exister n’est ni discutable ni négociable »ajouta-t-il encore.
Les propos attribués au chef de l’Etat français ont suscité de vives réactions, même au sein de son propre camp à l’Assemblée nationale. De son côté, le Crif a évoqué « une erreur à la fois historique et politique« .