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A Séoul, timide reprise du dialogue trilatéral entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida (à gauche) quitte Séoul après la réunion tripartite avec le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et le premier ministre chinois Li Qiang.

A défaut d’établir une forme d’entente cordiale, le sommet réunissant la Chine, le Japon et la Corée du Sud, les 26 et 27 mai, à Séoul, a permis de relancer une coopération trilatérale dans le flou en raison de la pandémie de coronavirus. Covid-19 et tensions internationales.

Dans le communiqué final publié à l’issue de la réunion organisée dans le cadre verdoyant de la Maison Bleue, l’ancienne résidence présidentielle, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, le Premier ministre chinois Li Qiang et le chef du gouvernement japonais Fumio Kishida , expriment leur désir de « coopérer étroitement pour la paix et la prospérité dans la région ». Le texte prévoit des initiatives dans six domaines définis par le pays hôte sud-coréen : commerce, science, gestion des catastrophes, culture, développement durable et santé.

« Le fondement de la coopération entre les trois pays est la compréhension et la confiance mutuelles »a souligné M. Yoon, lors de la conférence de presse finale, lundi 27 mai. M. Kishida s’est félicité des résultats obtenus, parlant d’un « une opportunité importante pour consolider la revitalisation des processus entre les trois pays ». M. Li a demandé « Surmonter les soupçons et les malentendus grâce à un dialogue honnête »ainsi que « promouvoir un monde multipolaire et s’opposer à la confrontation entre blocs ».

Un revers à la bonne volonté affichée est venu de l’annonce, le même jour, par la Corée du Nord, de son intention de lancer un satellite avant le 4 juin. MM. Yoon et Kishida l’ont critiqué, le considérant comme « violation des sanctions de l’ONU ». M. Li espère que « les pays concernés feront preuve de retenue »tout en soulignant que « La Chine a toujours déployé des efforts pour maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne ».

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La question nord-coréenne a mis en lumière la profondeur des divergences entre les trois voisins. Comme l’expliquait un membre de l’administration Yoon avant le sommet, dans le contexte actuel de fortes tensions autour de Taiwan et de la Corée du Nord, et sur fond de rivalité entre la Chine et les États-Unis, « la simple tenue de la réunion est en soi significative ». L’absence du président chinois Xi Jinping a également limité les discussions sur les questions militaires et de sécurité, a ajouté Kang Jun-young de l’Université Hankuk.

C’était le 9e édition de ce sommet, historiquement plutôt axée sur les questions économiques. La première a été organisée en 2008. Les tensions géopolitiques et la pandémie de Covid-19 ont empêché qu’elle soit un événement annuel. Le 8e réunion datée de 2019, à Chengdu (Chine).

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Cammile Bussière

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