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A Sciences Po Paris, les rassemblements d’étudiants pro-palestiniens se dispersent à nouveau

Des étudiants occupent la rue avec des tentes devant le bâtiment de l'université de Sciences Po en soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza, à Paris, France, le 7 mai 2024.

La police est de nouveau intervenue, mardi 7 mai, à deux reprises, devant les locaux historiques de Sciences Po Paris pour disperser des étudiants mobilisés en faveur des Palestiniens, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). En début de matinée, poubelles, mobilier urbain et vélos en libre-service obstruaient l’entrée de l’immeuble du 27, rue Saint-Guillaume (7e arrondissement). Une vingtaine d’étudiants étaient présents dans la rue ; certains portaient des masques sanitaires ou portaient des keffiehs, cachant une partie de leur visage.

La police est rapidement intervenue « de débloquer les deux entrées principales de la rue Saint Guillaume, permettant l’entrée des étudiants », et procédé à deux arrestations, a indiqué la préfecture de police. Les examens, qui ont débuté à 9 heures du matin, ont eu lieu « lancé normalement » a de son côté déclaré la direction de Sciences Po.

Un deuxième rassemblement a été organisé à midi «soutien aux camarades arrêtés» Et, « avant tout au peuple palestinien »selon le comité Palestine de Sciences Po. Une centaine de personnes ont manifesté devant l’entrée – des étudiants de l’école, une vingtaine de salariés de Sciences Po et une trentaine d’étudiants de Sorbonne Université – avant d’être évacuées par les forces de l’ordre peu après 14 heures, a constaté l’AFP.

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Le député Louis Boyard (La France insoumise, LFI) était présent devant Sciences Po, ainsi que la tête de liste Les Républicains (LR) pour les élections européennes, François-Xavier Bellamy. Les deux élus ont eu un échange virulent. « Les Français ne sont pas complices de ceux qui soutiennent aujourd’hui le Hamas, de ceux qui excusent le pire »a notamment lancé l’eurodéputé de droite à l’adresse du député « insoumis ».

Treize étudiants poursuivent leur grève de la faim

« Je suis venu ici pour être la voix de tous les étudiants qui ne veulent pas voir Sciences Po réduite à ces blocages permanents, à cette exploitation permanente, à cette pharmacie de La France insoumise qu’est devenue la rue Saint-Guillaume », a notamment déclaré M. Bellamy. Avant d’ajouter : « Les étudiants qui bloquent les examens doivent être privés d’examens, les étudiants étrangers qui contribuent à ces problèmes doivent être renvoyés dans leur pays ». « Vous passez à chaque fois de prétexte en prétexte pour ne jamais parler du fait qu’il y a un génocide à Gaza »rétorqua de son côté Louis Boyard.

Les cours sont terminés depuis vendredi à Sciences Po, où les étudiants passent cette semaine leurs examens. Lundi, la police était déjà intervenue, dans l’après-midi, pour déloger des militants mobilisés en soutien à la population de Gaza qui avaient installé des tentes.

Sur le site de Sciences Po à Reims, une trentaine de manifestants ont été évacués mardi matin par la police après avoir tenté de bloquer l’accès aux étudiants, selon la préfecture de la Marne. Les examens ont dû être annulés mardi sur le site de Sciences Po au Havre en raison d’un blocage.

Les étudiants de l’Institut d’études politiques sont en grève de la faim depuis le week-end dernier. Ils sont actuellement treize, selon la direction, qui affirme les avoir informés de « la possibilité d’un traitement par le centre de santé à partir de vendredi matin ».

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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