Le rideau est tombé sur le Coca-Cola Food Fest. Ce food court géant ouvert dans l’ancien terminal de l’aéroport des Invalides (VIIe arrondissement) par le sponsor officiel des JO a fermé ses portes au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux, le 12 août, soit près d’un mois avant la date initialement prévue. La cause : le manque de clients.
« A l’ouverture le 21 juin, la fréquentation était limitée. Paris semblait s’être vidé, probablement parce que ses habitants étaient en vacances. Nous n’étions pas certains de pouvoir remplir la salle durant le mois d’août et début septembre avec la rentrée scolaire et professionnelle pour de nombreux Français, justifie le partenaire officiel des JO. Nous avons donc préféré terminer sur les très belles journées que nous avons vécues entre le 26 juillet et le 11 août et nous concentrer sur les temps forts à venir de nos différentes marques. »
150 000 visiteurs en six semaines
Le géant américain avait décidé de faire voyager les Parisiens et les touristes avec une cuisine du monde préparée par un groupe de jeunes chefs étrangers sous la houlette de Julien Dumas, l’ancien chef étoilé de Bellefeuille, le restaurant gastronomique de l’Hôtel Saint-James (XVIe arrondissement). La chef pâtissière créative Claire Heitzler était également de la partie. Ce temple de la gastronomie nourriture de rue avait ouvert le championnat d’Europe de football, quelques semaines avant les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Selon Coca Cola, « près de 150 000 visiteurs en l’espace de six semaines » ont été accueillis sous la halle géante de 1 000 m2. Une fréquentation bien inférieure à l’objectif initial de 2 500 personnes par jour qui avait été « surestimé au départ », concède la marque de soda. « Dommage ! J’y suis allé à l’ouverture pendant l’Euro. C’était très bien et le lieu est incroyable. Mais c’est vrai qu’il n’y avait pas de file d’attente », se souvient Lucas, fan parisien de nourriture de rue.
« En France, les food courts ont du mal à décoller »
« Le lancement a été un peu difficile », reconnaît Julien Dumas. En France, contrairement aux États-Unis, la aires de restauration « Les équipes ont du mal à décoller. Mais on a fait le plein pendant les JO. » L’ancien chef exécutif du food court est parti en vacances plus tôt que prévu, emportant avec lui « les souvenirs qui ont marqué cette aventure « extraordinaire » sur le plan humain ».
« Nous avons vécu des moments très forts », poursuit le chef. Julien Dumas se souviendra de la scène où « un Français et un Japonais se sont pris dans les bras » après la finale de judo par équipes entre Teddy Riner et Tatsuru Saitō. « C’était incroyable de voir à quel point les Jeux olympiques peuvent rassembler les gens. »
