A l’investiture de Vladimir Poutine, la France représentée malgré la guerre en Ukraine
ALEXÉI DANICHEV / AFP
Malgré la guerre en Ukraine, la France représentée à l’investiture de Poutine (ici en avril 2024)
RUSSIE – Un rituel que l’homme politique ne connaît que trop bien. Vladimir Poutine a été investi président pour un cinquième mandat à la tête de la Russie, ce mardi 7 mai, dans un contexte de poussée des troupes russes sur le front ukrainien. Lors de cette investiture, le chef de l’Etat a prêté serment et prononcé un bref discours, dans lequel il a promis aux Russes qu’ils « gagnerions ensemble » , Ukraine.
Pour l’occasion, certains représentants étrangers ont accepté de participer à la cérémonie, malgré la guerre en Ukraine. C’est le cas de la France, où Pierre Lévy, l’ambassadeur de France à Moscou, s’y est rendu pour représenter le pays, indique l’AFP.
Cependant, d’autres pays européens, comme la Pologne, l’Allemagne et la République tchèque, ont signalé qu’ils n’enverraient pas de représentants, afin de marquer leur opposition à la politique du Kremlin. Les Etats-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne ont également ajouté qu’ils n’enverraient pas de représentants, pour les mêmes raisons.
Cette année, l’inauguration coïncide avec une situation plus favorable sur le front pour l’armée russe. Les assauts russes dans l’est de l’Ukraine se sont intensifiés ces dernières semaines, et ont permis la conquête progressive de plusieurs localités, notamment dans le secteur de la ville clé d’Avdiïvka, conquise mi-février.
En face, les troupes de Kiev manquent de munitions et de recrues après leur offensive infructueuse de l’été 2023. Elles attendent l’arrivée d’une nouvelle aide américaine, alors que l’industrie de défense russe tourne à plein régime. .
« Nous gagnerons ensemble »
Lors de son discours d’investiture, Vladimir Poutine a promis aux Russes qu’ils gagneraient « ensemble « , Ukraine et qu’ils sortiraient davantage » fort », d’un « temps dur « au milieu d’un conflit armé contre l’Ukraine.
« Nous déterminerons le destin de la Russie par nous-mêmes et uniquement par nous-mêmes, pour le bien des générations actuelles et futures »a-t-il encore souligné dans un discours également diffusé sur toutes les chaînes de télévision d’État russes.
Le président russe a également jugé « possible » une discussion avec des Occidentaux » sur les questions de sécurité et de stabilité stratégique »mais « uniquement sur un pied d’égalité, dans le respect des intérêts de chacun ».
Le chef de l’Etat russe, aux commandes depuis près d’un quart de siècle, jouit d’un pouvoir incontesté en Russie après l’écrasement des dernières voix dissidentes au lendemain du conflit en Ukraine. Il exercera de nouveau ses fonctions jusqu’en 2030, avec la possibilité de remplir ensuite un autre mandat jusqu’en 2036.
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