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A La Réunion, l’ancien président du conseil régional jugé pour des emplois fictifs dans son cabinet

Didier Robert, ancien président du conseil régional de La Réunion, à Paris, en juin 2018.

Un an de prison avec sursis, 50 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité ont été requis, jeudi 18 avril, contre Didier Robert (divers droite), ancien président du conseil régional de La Réunion (de 2010 à 2021), jugé pour le recrutement de huit conseillers techniques ou chefs de projet soupçonnés d’avoir occupé des emplois fictifs ou partiellement fictifs, entre 2015 et 2019, à une rémunération moyenne de 4 800 euros brut par mois.

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L’ancien vice-président de la collectivité, Jean-Louis Lagougue, et l’ancien directeur du cabinet de Didier Robert, ainsi que huit collaborateurs accusés d’avoir été recrutés en raison de leurs liens politiques ou par récompense, ont été poursuivis pour « détournement de fonds publics ». », « prise illégale d’intérêts » et « recel ». Plaidant pour leur libération, les avocats des onze prévenus ont fustigé durant les cinq jours du procès, un « Procédure bâclée et biaisée »maintenir « la confusion entre l’indice et la preuve », selon Me Luc Brossollet, ou chercher «pour confirmer ce qu’a dit la chambre régionale des comptes», qui a déclenché l’affaire avec un rapport en 2021.

Déplacé à la barre, Didier Robert, aujourd’hui restaurateur – il a mis fin à sa carrière politique fin 2021 après avoir été condamné à trois ans d’inéligibilité dans une affaire affectant son salaire de président d’une société d’économie mixte satellite de la collectivité –, a déclaré pour assumer ces recrutements. Il affirme que ces huit collaborateurs avaient été embauchés pour « Leurs compétences », de ne pas tisser un réseau politique sur l’île et de s’en servir comme support. Selon lui, ces conseillers ne représentaient qu’un faible poids électoral par rapport aux maires en place, sur lesquels il s’est appuyé lors des élections régionales.

« Pas de vrai travail »

Parmi les collègues de cabinet poursuivis, un compagnon de voyage de l’ancien vice-président de la région. Ce dernier avait lui-même signé le contrat de cet élu, longtemps apparu majoritaire dans la commune de Sainte-Marie. Recruté pour « débloquer les fichiers bloqués »également chargé des relations avec les élus régionaux, Yves Ferrières explique aux juges qu’il « a rendu compte oralement de son travail au président Robert ».

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Elue du conseil départemental, Sabrina Ramin, colistière de Didier Robert aux élections régionales de 2015, a été recrutée comme chargée de mission au conservatoire Saint-Benoît. Son directeur a déclaré aux policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales que ce recrutement lui avait été imposé, que la structure n’avait pas de réels besoins et que l’élu « n’avait pas fait de vrai travail ».

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Cammile Bussière

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