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à cause des pluies, la Seine aussi polluée un mois et demi avant les événements

De sombres nuages ​​sur les Jeux ? A un mois et demi des épreuves olympiques qui doivent se dérouler dans la Seine, elle affiche des niveaux de pollution bien supérieurs aux normes réglementaires. La faute à une météo maussade qui n’est pas terminée, selon les prévisions.

Les pluies et orages de ces derniers jours en Ile-de-France ont laissé peu de place au suspense. Le bulletin de la qualité des eaux de rivière publié vendredi par les autorités locales l’a confirmé : quelques jours avant le début de l’été, la Seine restait impropre à la baignade.

JO-2024 : à cause des pluies, la Seine trop polluée à un mois et demi des épreuves

Selon les graphiques mis en ligne, le niveau de concentration en bactéries fécales E.Coli était supérieur à 1 000 unités formant colonie (UFC)/100 ml, seuil utilisé par les fédérations internationales de triathlon et de natation en eau libre pour autoriser la tenue des tests, presque tous les jours du 10 au 16 juin.

En cause : un « temps très pluvieux » menant « le débit élevé de la rivière, qui ne favorise pas une bonne qualité de l’eau »expliquent la mairie de Paris et la préfecture de région.

Surtension

« Pluie, fort débit, peu de soleil, températures inférieures aux normes de saison » former un « contexte hydrologique et météorologique défavorable » ce qui explique que « la qualité de l’eau reste dégradée »ils nous le rappellent encore.

Ces deux institutions sont à la tête du Plan Baignade, dans lequel l’État et les collectivités ont investi 1,4 milliard d’euros pour rendre la Seine et son principal affluent, la Marne, propices à la baignade.

Mais si ce plan « arrive à bon port », « il ne fait aucun doute que la qualité de l’eau aujourd’hui n’est pas à la hauteur »a reconnu le préfet de région Marc Guillaume lors d’un point presse sur les JO, qui débutent le 26 juillet.

Les échantillons publiés vendredi « ne correspondent pas aux normes que nous aurons cet été »dit-il alors.

JO-2024 : à cause des pluies, la Seine trop polluée à un mois et demi des épreuves

«Dès que les conditions seront réunies, le plan pourra produire tous ses effets»a assuré le haut fonctionnaire, « confiant que les manifestations se tiendront fin juillet début août dans la Seine ».

Le temps presse pour les organisateurs, et les prévisions météorologiques pour les deux prochaines semaines n’incitent pas à l’optimisme, avec un temps globalement pluvieux jusqu’au 5 juillet, selon Météo France.

En hausse brutale vendredi, à plus de 500 m3/seconde, contre environ 300 la semaine précédente, le débit de la rivière pose non seulement un problème pour la qualité de l’eau, mais aussi pour la sécurité des épreuves.

Même pour la cérémonie d’ouverture du 26 juillet, une parade nautique inédite sur la Seine, dont une répétition générale doit avoir lieu lundi.

La dernière répétition partielle, finalement organisée lundi, avait été reportée de plusieurs mois.

« Si on a trop de flux, ça pose un sérieux problème pour la cérémonie d’ouverture »a estimé l’hydrologue Jean-Marie Mouchel dans une réaction à l’AFP.

Contacté par l’AFP, le comité d’organisation (Cojo) a indiqué qu’il n’avait pas « pas de soucis particulier ».

Plan B

Vedette de ces JO, la Seine accueillera la cérémonie d’ouverture ainsi que les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août), de natation-marathon (8 et 9 août) et de paratriathlon (1er et 2 septembre).

Mais le suspense demeure sur la tenue des épreuves olympiques depuis la « événements tests » d’août 2023 qui a dû être en grande partie annulée en raison de la qualité insuffisante de l’eau.

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Le plan B consiste à reporter les tests de quelques jours, mais à ne pas changer de lieu.

Avant cela, la maire de Paris Anne Hidalgo avait annoncé mercredi qu’elle nagerait pour donner l’exemple « après le 14 juillet, soit le 15, le 16 ou le 17 ».

La date initiale, le 23 juin, a été abandonnée en raison du mauvais temps et d’élections anticipées.

En cas de précipitations intenses, des eaux non traitées – un mélange d’eaux de pluie et d’eaux usées – peuvent être rejetées dans la rivière, un phénomène que des ouvrages de rétention inaugurés juste avant les Jeux visent à empêcher.

Le bassin de rétention d’Austerlitz a également fonctionné pour la première fois mardi lors d’un gros orage, recevant 40 000 m3 d’eau sur une capacité de 50 000, a indiqué mercredi la mairie.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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