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« Es-tu vaginale ou clitoridienne ? »… peine de prison avec sursis requise contre l’ancien député qui aurait harcelé et agressé sexuellement son adjoint

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Pierre Cabaré, ancien député de la Haute-Garonne, a comparu devant le tribunal le 28 mai pour avoir agressé et harcelé son député. Au terme d’un procès où les juges ont exploré les coulisses peu recommandables de son mandat, le procureur a requis 12 mois de prison avec sursis, soit cinq ans d’inéligibilité à l’encontre de l’ancien parlementaire. Jugement attendu le 25 juin.

Pas de ronde d’observation pour Pierre Cabaré, ancien député LREM de Haute-Garonne, jugé pour agressions, exhibitions sexuelles et harcèlement sexuel et moral envers Lucie Schmitz, sa adjointe. Dès le début de l’audience, le 28 mai, le président du tribunal correctionnel de Montauban a décrit les épisodes où la plaignante aurait été attouchée par le Toulousain.

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Le magistrat énumère ensuite les propos qu’aurait tenus le prévenu à cette mère de trois enfants. Anthologie : « Etes-vous vaginale ou clitoridienne ? ; « Est-ce que tu aimes sucer? » ou encore des déclarations tout aussi scabreuses dans le dos de cette femme qui fut aussi son employée en tant qu’assistante parlementaire de ses autres collaborateurs : « C’est une conne, c’est une garce. »

Un complot politique ?

Pierre Cabaré encaisse. Il réitère la version des faits qu’il a donnée à la police depuis le début de la procédure, il y a cinq ans maintenant. Il affirme n’avoir « jamais agressé sexuellement Lucie Schmitz », ni tenu de déclarations odieuses à son égard. Pour expliquer son renvoi devant la justice pénale, il évoque un « complot politique » orchestré par cinq anciens collaborateurs parlementaires. « Si je ne l’avais pas virée, elle et mon assistante parlementaire à Paris, je ne serais pas ici devant vous », dénonce-t-il à la barre.

« Un sentiment permanent de danger »

Me De Caunes, son avocat, reprend la thèse cabale et la « construction d’un mensonge général ». L’argument s’affaiblit lorsque témoigne un ancien assistant parlementaire de Cabaré, devenu enseignant. Les sanglots dans la voix, la jeune femme revient sur l’année 2018 passée sous les ordres de l’ancien parlementaire : « J’étais remplie d’un sentiment de danger permanent. Il dénigrait constamment les autres collaborateurs. J’ai appris qu’« il faisait la même chose avec moi. Il remettait en question mon orientation sexuelle. Il avait une façon absolument horrible de parler des femmes ».

« Enterrement politique »

Les témoins montent à la barre les uns après les autres, parmi lesquels Bernard Keller, ancien maire de Blagnac et mentor de Lucie Schmitz. Il revient sur les accusations portées contre Pierre Cabaré. Il affirme que la plaignante lui a signalé à plusieurs reprises qu’elle avait subi des attaques de sa part. « Je pensais qu’il entendrait raison mais cela n’a pas été le cas », a-t-il déclaré devant les juges avant de déclarer : cette histoire a marqué l’enterrement politique de Lucie Schmitz même si dans la vie politique un retour est toujours possible. »

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« Il n’avait pas les bonnes choses »

Me Mathe, l’avocat du plaignant, s’exprime : « Pierre Cabaré n’avait pas l’étoffe d’un député. Moins un homme est apte à un rôle, plus il lui est difficile de cohabiter avec une femme de caractère, perçue comme une potentielle concurrent. C’est à mon avis pour cette raison qu’il a réduit son substitut au statut d’objet sexuel. Il a alors complètement perdu le contrôle et commis ce qu’il a commis. Bruno Sauvage, le procureur de la République, assure que les délits contre le prévenu sont graves. et requiert 12 mois de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité, une formation aux violences sexistes et 10 000 euros d’amende. Dans sa plaidoirie, Me de Caunes s’est efforcé de démolir, point par point, les témoignages et les éléments de l’enquête retenus contre lui. client. Le jugement sera rendu le 25 juin à 14 heures.

Cammile Bussière

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