IA générative : les 8 mots à connaître pour briller en société
1. IA générative
C’est de l’IA avec une couche explicative. Après avoir été entraînée par des algorithmes à apprendre comme les humains (afin de classer, lister, prioriser, prédire…), cette IA nouvelle génération est désormais capable de « comprendre » nos demandes et d’y répondre par du texte, des images ou de l’audio. « GenAI » (son surnom en anglais) a fait une entrée tonitruante dans nos vies avec l’arrivée de ChatGPT fin 2022.
2. Biais algorithmique
Il s’agit d’une « anomalie » présente en sortie d’un algorithme d’IA (et non d’une erreur). Le résultat est orienté (volontairement ou non) par l’ensemble des données, les personnes qui créent les algorithmes, la manière dont on interagit avec la machine (construction de l’interface, autocensure de l’utilisateur, etc.). Avec des conséquences parfois néfastes. Par exemple, une IA de dépistage du cancer de la peau, entraînée sur une base de données de peau blanche, est ainsi incapable d’identifier des symptômes sur une peau non blanche.
3. Apprentissage automatique
Le terme a été inventé dès 1959 par un chercheur d’IBM, Arthur Lee Samuel, pour expliquer comment son programme jouait aux dames et s’améliorait en jouant. Ou comment permettre à la machine d’apprendre à partir des données, via des modèles mathématiques. À partir des années 1990, des avancées majeures ont été réalisées, et depuis, ses applications se sont multipliées : aide au diagnostic, analyse prédictive dans les domaines financier, juridique, etc.
4. Apprentissage profond
Ce sous-domaine de l’IA décrit un processus d’apprentissage automatique qui utilise des réseaux de neurones artificiels inspirés du cerveau humain et possédant ainsi plusieurs couches de neurones cachées, donc en profondeur. Ce procédé, qui nécessite un gigantesque volume de données, a été utilisé pour développer la reconnaissance faciale et vocale, la traduction automatique, les voitures autonomes, en physique pour rechercher des particules, etc.
5. LLM (grands modèles de langage)
C’est grâce à eux que l’IA peut converser avec nous (comprendre nos questions et apporter une réponse intelligible). Ils comprennent les relations entre les mots d’une phrase, entre plusieurs phrases, mais aussi la grammaire et le langage utilisé. Il existe aujourd’hui de nombreux « grands modèles de langage », dont une poignée sont réellement concurrents, dont le plus performant est sans doute celui utilisé pour ChatGPT.
6. Hallucinations
L’IA générative a parfois un gros défaut : elle est obligée de donner une réponse, aussi absurde soit-elle. Alors certaines tournures de questions peuvent la piéger. Au moins 3 % des réponses dans la quatrième version de ChatGPT sont incorrectes. Certains petits malins se sont amusés à lui demander qui a survécu au naufrage du Titanic ou avec qui, entre une carotte ou un brocoli, Harry Potter s’était associé dans le dernier opus… Les réponses sont tout simplement hallucinantes !
7. Deepfake
Il s’agit d’IA qui superposent des traits humains et une voix sur le corps d’une autre personne, dans des vidéos ou des enregistrements audio. Ces tromperies sont de plus en plus difficiles à démasquer. Ces tromperies deviennent de plus en plus difficiles à démasquer. Dans son Rapport sur les risques mondiaux 2024, le Forum économique mondial place la désinformation au premier rang des risques majeurs auxquels nous devrons faire face au cours des deux prochaines années (déstabilisation des démocraties, cyberattaques de plus en plus sophistiquées, etc.).
8. IA frugale
Les chercheurs, les autorités et les entreprises technologiques explorent des pistes techniques pour que l’IA consomme moins d’énergie. Le numérique représente déjà entre 4 et 5 % de la demande énergétique mondiale et les datacenters à eux seuls en représentent déjà 1 %. Si l’IA éthique est un pilier fort de l’AI Act adopté en mars 2024 par le Parlement européen, la question de l’IA durable reste toujours entière.
Attention, petit bonus !
Pour une version plus ludique de ce glossaire, nous vous proposons un quiz à réaliser seul ou à plusieurs. Pourquoi pas à l’heure de l’apéritif ?