Le 14 mars, alors qu’ils venaient de quitter l’autoroute qui relie Rennes à Caen, trois Rennais âgés de 19 à 21 ans ont été visés par des tirs d’armes automatiques. Deux passagers ont été grièvement blessés. Le conducteur, indemne, a accéléré pour distancer les assaillants et s’est réfugié dans une impasse sur la commune de Coglès. Les deux passagers ont été hospitalisés. L’un d’eux a dû être opéré. Les victimes devaient bénéficier d’ITT de 15 et 60 jours.
Une enquête pénale pour tentative d’homicide volontaire en bande organisée a été ouverte et confiée à la Section de recherches de Rennes.
Les investigations ont conduit à la mise en cause de quatre personnes : trois hommes et une femme, âgés de 23 à 34 ans, de nationalité française et algérienne. Tous ont été interpellés mardi 21 mai et placés en garde à vue. Deux ont été arrêtés à Villenoy, le troisième à Meaux (Seine-et-Marne), tandis que le quatrième a été emmené au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin.
Jugement le 8 juillet
Un homme et une femme ont été libérés sans inculpation.
Deux prévenus, connus de l’institution judiciaire, n’ont pas souhaité commenter les faits. Ils seront jugés lundi 8 juillet à 14 heures en comparution différée.
L’un d’eux est poursuivi pour les chefs d’accusation suivants : participation à une association de malfaiteurs, violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de huit jours au préjudice de deux victimes avec trois circonstances (arme, réunion et préméditation). Le second est poursuivi pour le délit de participation à une association de malfaiteurs. Dans l’attente de cette audience, ils ont été placés en détention provisoire.
Ce règlement de comptes s’inscrit dans la guerre que se livrent depuis plusieurs mois deux groupes de trafiquants de drogue. Les mêmes personnes qui dans la nuit du 9 au 10 mars se sont répondues pendant plus d’une heure avec des armes à feu dans le quartier du Blosne à Rennes.