le tribunal reconnaît « Txetx » Etcheverry et Béatrice Molle coupables mais prononce une exemption de peine
Le 16 décembre 2016, à Louhossoa, ils ont pris sur eux de neutraliser un arsenal de l’ETA. Le raid les a surpris en possession de 26 armes de poing, neuf fusils d’assaut, 12 mitraillettes, deux roquettes, 3 700 cartouches et matériel explosif, dont 3 000 mètres de cordeau détonant et 910 détonateurs.
Procès historique
Cinq ans après l’abandon de la lutte armée, les négociations de paix entre l’ETA et les États français et espagnol restent au point mort. Txetx Etcheverry et Béatrice Molle entendent donner l’impulsion. « Quelle que soit l’issue pour nous, nous devions parvenir au désarmement », a expliqué Txetx Etcheverry lors du procès.
Les 2 et 3 avril, un ancien préfet, un ancien ministre de l’Intérieur et le président de la Ligue des droits de l’Homme ont défilé devant le tribunal de Paris pour soutenir les deux prévenus. Fin 2016, leur arrestation a donné lieu à la création du mouvement Peacemakers. Quatre mois plus tard, le 8 avril 2017, l’ETA rendait effectivement les armes à la société civile basque. Avec l’accord de l’Etat français. En mai 2018, l’ETA a annoncé sa dissolution.