Walter Butler : « L’offre de Daniel Kretinsky sur Atos n’est pas recevable »
Dix-huit jours pour sauver le soldat Atos. Mardi, sous l’égide de Bercy, devant une cinquantaine de représentants de l’Etat et des candidats – Daniel Kretinsky, David Layani et les créanciers – la conciliatrice Hélène Bourbouloux déclenche le compte à rebours. Moins de trois semaines pour savoir si, et qui, évitera la faillite à l’ancien fleuron informatique français. Le groupe ne sera donc pas coupé en morceaux.
A la veille de ce rendez-vous crucial, Walter Butler, l’allié inattendu du premier actionnaire d’Atos et patron de OnePoint David Layani, révèle ses intentions. Au cours des vingt dernières années, l’énarque et inspecteur des Finances s’est taillé une solide réputation dans des dossiers minés par le capitalisme français, comme la SNCM. Celui-là, il le connaît bien : il a perdu en 2014 contre Thierry Breton, alors patron d’Atos, le rachat de l’ancien Bull, qui porte les actifs sensibles que l’Etat veut désormais protéger à tout prix. Entre-temps, il a redressé un concurrent d’Atos dans l’externalisation, Osiatis, dont il dit avoir multiplié le chiffre d’affaires et le nombre de salariés par 7 en 15 ans, sauvé une ancienne division des réseaux d’Alcatel, NextiraOne, et investi dans un intégrateur, Econocom informatique.