La faillite programmée annonce le désastre final
De Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine :
(…) En effet, en avril les agences de notation Fitch et Moody’s publieront leurs notes qui seront suivies en mai par celles de Standard & Poor’s. Impossible d’y échapper et les tours de passe-passe comme la fois précédente ne sauveront pas les apparences.
Le président rassemble ses équipes : il aime le style guerrier. Il faut tenir jusqu’aux élections européennes de juin prochain. Car, dans cette panique, le plus important pour les pouvoirs publics, c’est cette échéance électorale qui s’annonce si mal vue : démocratie oblige ! La guerre interne se doublera d’une guerre numérique. C’est de mauvais augure. (…)
Il joue avec la guerre, comme il joue avec les chiffres et avec les finances de la France ; il joue avec une dissuasion nucléaire qui ne lui appartient pas mais qui appartient à la France, alors qu’il est prêt à la remettre à une fausse souveraineté européenne. Il joue avec la sécurité des Français en faisant croire que par sa seule présence, à Marseille et à Cayenne, il éradiquera le trafic de drogue alors qu’aucune ville de France n’est à l’abri de voyous qui se moquent ouvertement, en prison comme dans tous les quartiers, des ses vaines postures ; il joue avec les agriculteurs qu’il a livrés en Europe ainsi qu’avec les pêcheurs, comme il a joué avec l’industrie et le commerce français, mis aux enchères par ses fausses spéculations sur des marchés où les intérêts français sont systématiquement bafoués ; il joue avec le nucléaire qu’il prétend relancer après l’avoir préalablement ruiné pour satisfaire des caprices électoraux ; il joue avec la justice qu’il laisse entre les mains d’incompétents et de fanatiques fanatiques, comme il joue avec l’École et l’Enseignement supérieur qu’il laisse aux désordres mentaux, moraux et intellectuels ; il joue avec la santé des Français, la santé physique et la santé morale, détruisant le système de santé sur tout le territoire qu’il abandonne, dans ce domaine comme dans le reste ; Il se réjouit pourtant d’avoir constitutionnalisé le meurtre de centaines de milliers d’enfants français et s’apprête, contre l’avis des meilleurs médecins, à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté. Et, en même temps, il joue avec l’immigration et parvient sournoisement à supprimer tous les contrôles. De la même manière il a joué avec le Covid en se mettant dans la peau d’un chef de guerre qui met son peuple au pas, comme auparavant il avait joué avec la révolte des gilets jaunes dont il s’était servi pour arriver à ses fins. avec un soi-disant grand débat dont il était le seul facilitateur et organisateur. Il joue avec tout, avec les opportunités du moment, avec les craintes pour exploiter à son profit ce qu’on appelle l’effet « drapeau ». Le sens national ne sert qu’à rehausser son caractère. Ses postures ne sont que des impostures.
Ce n’est pas pour rien que Malika Sorel et Fabrice Leggeri rejoignent le Rassemblement national. Il y a vraiment quelque chose d’effrayant dans ce que fait un homme comme Macron. Des esprits éclairés, comme d’anciens diplomates au talent reconnu – nombreux sont ceux qui sont mécontents de ce qui se passe, comme Martin, Gliniasty –, des chefs militaires aujourd’hui retraités du service actif et qui ont la rigueur de pensée et de jugement – il y a nombreux sont ceux qui préviennent – banquiers et financiers qui ont l’audace de s’exprimer en vérité au-delà des langages conventionnels, analystes, géopoliticiens, journalistes libres – ça existe, la preuve dans ce journal –, gens qui connaissent leur histoire et leur géographie et qui ne permettent pas se laisser tromper par la propagande officielle et internationale, tous ces gens – et ce n’est pas rien ! – se demande avec effroi jusqu’où ira la folle aventure macronienne, sur quel rocher elle va se briser, lui qui se moque de tout, transgresse toutes les règles, sauf présider des cérémonies pour imposer son visage et sa parole, lui qui défie tous les interdits du la sagesse la plus élémentaire et même la décence, en tout cas celle qui convient à un chef d’État et à un président de la France. Oui, jusqu’où ira-t-il ?
Il ouvre volontairement les portes de la guerre civile qu’il entretient savamment, franco-française, partisane, mais aussi islamo-sociale, qu’il alimente sans cesse au risque de bouleverser l’ensemble de la société ; sa République s’en nourrit comme d’une substance nécessaire à sa survie. De telles perspectives de guerre intestine latente ou ouverte ne lui suffisent pas ; il ajoute désormais des menaces extérieures à des crises dont il est incapable de comprendre les causes et les conséquences, mais dont il fait son affaire. L’égarement, le mensonge et la mort, voilà ce qui le définit.
Mais les chiffres sont là. Ils se tiennent devant lui dans leur énormité. Il ne pourra pas les écarter de son chemin. Plus de 3 000 milliards, voire 3 300 milliards de dettes ; 112%, bientôt 116% du PIB ; un déficit budgétaire en 2023 à 172 milliards et un déficit public sur l’ensemble des comptes nationaux à 5,6% du PIB, soit bien plus d’un demi-point que prévu. La charge des intérêts de la dette deviendra bientôt le poste le plus important du budget, plus élevé que tous les autres, 54 milliards en 2024, et qui continuera à s’aggraver, peut-être 80 milliards en 2027. En 2024, l’amortissement des échéances la dette est estimée à 156 milliards, et l’impasse budgétaire à 144 milliards, qu’il faudra d’ores et déjà prévoir à la hausse dans les prochains budgets rectificatifs. Le déficit commercial s’élève à 100 milliards, ce qui constitue une amélioration par rapport à l’année précédente mais qui prouve que la France continue de s’appauvrir.
Concrètement, c’est une faillite. En 2007, Fillon le prédisait déjà. Aujourd’hui, les chiffres ont doublé, voire triplé. Des résultats quantifiés de politiques aberrantes qui devront être payées. La faillite programmée annonce le désastre final.
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