Les décisions des partenaires économiques et politiques concernant l’avenir des six marchés aux poissons de Cornouailles étaient très attendues. Ils ont été présentés ce vendredi 26 avril à l’issue du comité syndical du Syndicat mixte des ports de pêche et de plaisance (SMPPC) de Cornouaille, à Quimper.
Les principales décisions portent sur une profonde réorganisation du fonctionnement des criées en faveur du maintien des activités de vente.
Ceci, malgré une baisse très significative des volumes de poisson (hors poisson bleu) débarqués dans les sept ports après le plan de sortie de flotte qui a durement impacté le Finistère : -10% à -15%, outre la circonscription maritime de Guilvinec dont les ports bigoudens enregistrent à eux seuls une baisse de -25%.
Deux jours de fermeture des ventes prévus à Penmarc’h
Les cinq jours de soldes sont maintenus à Loctudy. Dans le scénario initié dès maintenant, seule la criée de Penmarc’h pourrait voir ses ventes clôturées mercredi et vendredi faute de volumes suffisants en tonnage et en valeur.
Mesure adoptée suite à une profonde réorganisation du personnel de la Chambre de Commerce exploitant l’outil portuaire du pays Bigouden, avec le passage de trois à une seule équipe, intervenant désormais là où le poisson est débarqué. Calculé sur une rationalisation de l’activité, le développement s’annonce sans plan social et sans dégradation des services. Cela serait synonyme d’une réduction de 15% à 20% des charges salariales, contribuant au million d’euros d’économies de fonctionnement annoncé sur l’un et l’autre du déficit enregistré à la fin de l’exercice 2023-24.
Fin du modèle de gestion par délégation de service public
L’autre décision majeure prise par les partenaires de la SMPPC concerne la fin d’un mode de gestion des ports de Cornouaille à l’issue de l’actuelle délégation de service public (DSP) expirant le 31 décembre 2025. Une DSP qui, selon le Département et le Région, n’est plus adaptée à la réalité d’un marché considérablement réduit et ponctué d’incertitudes. Le nouveau modèle évoque la création en Bretagne de plusieurs entreprises portuaires dédiées à la pêche, offrant une vision régionale et un respect des territoires.