C’est la première depuis avril : un ballon chinois a été détecté dimanche soir près de Taïwan, dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île, a annoncé lundi 25 novembre le ministère de la Défense. Il a été repéré à 18h21 à environ 70 milles (111 kilomètres). ) au nord-ouest de l’île, à une altitude de 33 000 pieds (10 058 mètres), avant de quitter la zone près de deux heures plus tard, à 20h15, selon le ministère.
Outre le ballon, douze avions de combat et sept navires de guerre ont été détectés autour de Taïwan en vingt-quatre heures, entre dimanche et 6 heures du matin lundi. La Chine envoie régulièrement des avions de combat, des drones et des navires de guerre, parfois des ballons, autour de Taïwan pour maintenir la pression sur le territoire dont elle revendique la souveraineté.
Interrogé lundi sur ce ballon par les journalistes, Mao Ning, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré : « Tout d’abord, Taiwan n’a pas de « ministère de la Défense ». Par ailleurs, la question que vous me posez n’a rien à voir avec la diplomatie. »
Durant la campagne présidentielle avant que Lai Ching-te ne soit élu président de Taiwan en janvier, des ballons ont traversé jour et nuit les eaux entre Taiwan et la Chine, et certains ont survolé l’île. Toutefois, aucun ballon n’avait été détecté depuis avril. Taiwan considère cette pratique comme une forme de harcèlement. « zone grise »c’est-à-dire une guerre hostile mais pas ouverte.
La Chine a pour sa part nié avoir envoyé des ballons au-dessus de Taïwan, accusant Taipei de tenter d’accroître les tensions avec le continent. Le régime de Pékin revendique Taiwan comme partie intégrante de son territoire et n’exclut pas de recourir à la force pour en prendre le contrôle.
Les ballons en provenance de Chine sont devenus un enjeu politique début 2023, lorsque les États-Unis ont abattu ce qu’ils ont appelé un ballon espion au-dessus de leur territoire. L’objet contenait de nombreux appareils électroniques et survolait des bases militaires américaines, suscitant des inquiétudes du côté américain quant au fait que Pékin s’emparait de renseignements vitaux. La Chine a déclaré plus tard qu’il s’agissait d’un avion civil qui avait dévié de sa trajectoire.
