Elon Musk, chien du bowling de la diplomatie américaine
Alors que de nombreux médias ont annoncé vouloir quitter son réseau social, le milliardaire Elon Musk continue de polariser l’attention médiatique.
« Le sens de l’humour (de Volodymyr Zelensky) est incroyable. » Un haut conseiller de Donald Trump ne devrait pas dire cela, surtout quand le futur 47e président des États-Unis est soupçonné de collusion avec le maître du Kremlin, Vladimir Poutine. Mais Elon Musk, assis à la gauche de Donald Trump au Madison Square Garden samedi soir, ne compte pas garder sa langue dans sa poche et ses tweets en brouillon. Sa sortie contre le président ukrainien remonte à samedi, lorsque le compte Visegrád 24 reprenait une déclaration de ce dernier, expliquant que les États-Unis ne pouvaient pas forcer les Ukrainiens à simplement « s’asseoir et écouter ». « Nous sommes un pays indépendant », a ajouté Zelensky à la radio ukrainienne.
Elon Musk moqueur, mais aussi insulté par la Première dame brésilienne. Samedi, Rosangela « Janja » da Silva a participé à un atelier sur la désinformation lors du G20 Social, un forum réunissant militants et représentants d’ONG et de la société civile, à Rio de Janeiro. Agacée par un bruit, la femme de Lula s’est exclamée : « Je pense que c’est Elon Musk. » Je n’ai pas peur de toi non plus. Va te faire foutre, Elon Musk ! » (« Va te faire foutre, Elon Musk »), sous les applaudissements et les acclamations. Au tweet de la vidéo relayé par Visegrád 24 le milliardaire a répondu par le rire et la phrase : « ils perdront les prochaines élections ».
Un électron libre
La semaine dernière déjà, Elon Musk avait fait du bruit dans le fleuve trouble des relations diplomatiques. Le « New York Times » a affirmé que l’homme d’affaires avait rencontré l’ambassadeur iranien à l’ONU pour « apaiser les tensions » entre Téhéran et son pays. En dehors de tout mandat (mais on l’assume avec la bénédiction de Donald Trump). Le quotidien américain, qui cite deux sources iraniennes anonymes, précise que la rencontre a duré plus d’une heure lundi à New York entre Elon Musk et l’ambassadeur Amir Saeid Iravani. L’Iran a démenti samedi la tenue de cette rencontre, tout en exprimant sa « surprise » face à la couverture médiatique de l’affaire, selon l’agence officielle Irna.
Rappelons que le patron de Tesla et SpaceX a été propulsé à la tête d’un nouveau « Département de l’Efficacité du Gouvernement ». Département qu’il codirigera avec Vivek Ramaswamy, entrepreneur en biotechnologie, 39 ans. Nous souhaitons à Marco Rubio, futur « ministre des Affaires étrangères », du courage face à un tel électron libre.