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Depuis le début de la semaine, les gelées sont revenues et ont déjà causé de nombreux dégâts sur la vigne, mais aussi sur les vergers. Le risque durera jusqu’à jeudi matin.
Les premières gelées ont frappé localement la semaine dernière, mais c’est surtout depuis lundi qu’elles ont causé le plus de dégâts. La situation ne changera pas beaucoup avant jeudi, les agriculteurs seront donc à nouveau confrontés à un risque élevé de dommages.
De nombreux dégâts constatés en viticulture et arboriculture ce début de semaine
En raison d’un hiver très doux et d’une première quinzaine d’avril record (+3,5°C/normale), la végétation a démarré cette année très tôt, souvent 2 à 3 semaines en avance selon les régions. Cette tendance induite par le changement climatique et observée ces dernières années se confirme donc une nouvelle fois.
Ainsi, avec la baisse des températures fin avril, les gelées ont déjà touché un grand nombre de régions et les dégâts constatés sont considérables. C’est surtout l’accumulation de plusieurs nuits glaciales qui ont permis d’affecter de grandes surfaces. Les agriculteurs étaient néanmoins sur le pied de guerre mais tous n’étaient pas équipés de dispositifs antigel très coûteux (éoliennes, chauffages, systèmes d’arrosage, etc.).
C’est surtout dans la nuit de lundi à mardi que les gelées ont été les plus étendues et les plus fortes. Nous avons enregistré jusqu’à -5°C à Chaumont-Semoutiers (Haute-Marne), -3,5°C à Guéret (Creuse) et même -2,8°C à Nevers (Nièvre).
Pas d’amélioration avant le week-end
La situation ne s’améliorera que ce week-end. Deux nuits compliquées vont une nouvelle fois inquiéter les agriculteurs. Ce mercredi matin, ce seront les régions Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes qui connaîtront le plus de gel en plaine, avec des valeurs allant souvent de 0 à -2°C et certaines valeurs approchant – 3 et -4 °C localement.
Jeudi matin, le risque s’étendra même à nouveau au bassin parisien, jusqu’aux collines normandes. En effet, le ciel aura tendance à être exposé et favorisera ainsi le rayonnement nocturne, et donc le gel. Les valeurs observées pourraient être similaires, et donc largement dommageables pour les arbres fruitiers voire la vigne.
Le risque de gel sera enfin derrière nous vendredi et surtout ce week-end, grâce à l’arrivée d’un flux de sud nettement plus doux. Malgré cette douceur, les températures ne parviendront néanmoins pas à rattraper les normales saisonnières.
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