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un recomptage partiel des votes ordonné après des accusations de fraude

Cette annonce intervient alors que le Premier ministre hongrois Viktor Orban, proche de Vladimir Poutine et voix dissidente au sein de l’Union européenne, est venu soutenir le régime en place en Géorgie, accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire pro-russe.

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Un bureau de vote, à Tbilissi, Géorgie, le 26 octobre 2024. (MIRIAN MELADZE / ANADOLU / AFP)

Trois jours après les élections législatives, la bataille continue en Géorgie entre le parti au pouvoir et l’opposition. Autorités géorgiennes mènera « un recomptage des votes dans cinq bureaux de vote tirés au sort dans chaque circonscription »a a annoncé mardi 29 octobre la commission électorale de ce pays voisin de la Russie et divisé entre un gouvernement considéré comme pro-russe par ses détracteurs et une opposition orientée vers l’Union européenne.

Le parti Rêve géorgien, qui a revendiqué la victoire, est crédité de 53,92% des suffrages, contre 37,78% pour la coalition d’opposition, selon des résultats quasi définitifs. Mais l’Union européenne, les Etats-Unis et les observateurs internationaux dénoncent depuis samedi soir « pressions » pendant le vote, tandis que l’opposition, qui juge l’élection « volée »refuse de reconnaître ces résultats.

Après que Bruxelles et Washington ont explicitement demandé à Tbilissi d’ouvrir des enquêtes sur ces allégations de« d’importantes irrégularités »la commission électorale a annoncé qu’un recomptage aurait lieu mardi dans 14% des bureaux de vote.

Cette annonce intervient alors que le Hongrois Viktor Orban entame mardi sa deuxième journée de visite officielle à Tbilissi, pour montrer son soutien au gouvernement. Dans un pied de nez à l’UE, dont la Hongrie assure actuellement la présidence tournante, le dirigeant hongrois a salué la victoire du Rêve géorgien lors de ces élections, qu’il a qualifiées de « libre et démocratique ». «Si les libéraux avaient gagné»Bruxelles « je dirais que c’est démocratique »» dit-il d’un ton provocateur.

Cette décision inattendue a déclenché la colère de plusieurs chancelleries européennes et de Bruxelles. Viktor Orban « ne représente pas l’Union européenne »» a taclé lundi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell. De leur côté, les ministres des Affaires étrangères de treize pays de l’UE, dont la France, l’Allemagne et la Pologne, « critique » dans un communiqué le voyage « prématuré » du chef du gouvernement hongrois.

A l’appel de l’opposition et de la présidente géorgienne pro-européenne Salomé Zourabichvili en rupture avec le gouvernement, des dizaines de milliers de Géorgiens ont manifesté pacifiquement lundi soir à Tbilissi, pour dénoncer le résultat des élections législatives.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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