Affaibli, Ubisoft pourrait compter sur son actionnaire chinois Tencent pour rebondir
Malmené en Bourse, le principal studio français de jeux vidéo, Ubisoft, trouvera-t-il l’aide de l’un de ses principaux actionnaires, le géant chinois Tencent, qui détient déjà 9,2% ? C’est ce que laisse entendre l’agence Bloomberg, qui a annoncé vendredi 4 octobre que le groupe de Shenzhen et la famille Guillemot, fondatrice d’Ubisoft, exploraient plusieurs options, dont un rachat et une sortie du groupe de la Bourse. Contacté, Ubisoft s’est refusé à tout commentaire.
Le titre Ubisoft s’est effondré cette année (-40% depuis janvier malgré une hausse de 30% vendredi suite à des rumeurs de rachat) après le lancement décevant du jeu Hors-la-loi de Star Warsavec seulement 1 million d’exemplaires vendus un mois après sa sortie, selon la presse spécialisée, bien loin des chiffres attendus. Autre coup dur, Ubisoft a dû décaler la sortie d’un de ses titres phares, le nouvel opus de sa série Assassin’s Creed.
L’opération, qui reste à confirmer, s’inscrirait dans le contexte d’une consolidation du secteur, marqué notamment par le rachat, en octobre 2023, des studios Activision Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars (63,4 milliards d’euros). ), un record. Après son effondrement en Bourse, l’entreprise française apparaît comme une proie, même si elle s’est imposée comme l’un des acteurs majeurs du secteur, avec des studios de création répartis dans le monde entier.
Longue lutte
Le groupe, qui a annoncé travailler avec Netflix pour porter à l’écran son jeu à succès Assassin’s Creeddispose d’un « back catalog » réussi – des jeux qui continuent à se vendre longtemps après leur sortie. Et il espère avec son nouvel épisode deAssassin’s Creed réaliser le plus grand coup de son histoire alors que le volet précédent avait dépassé le milliard de dollars de chiffre d’affaires en décembre 2021 en un peu plus d’un an.
Pour Charles-Louis Planade, directeur des opérations internationales de la société de bourse TP ICAP Midcap, Ubisoft dispose d’un « un atout essentiel » et n’exclut pas que Microsoft, Electronic Arts ou Vivendi puissent rejoindre les rangs.
Ce n’est pas la première fois que la question du rachat du géant français du jeu vidéo agite l’industrie : Tencent a fait son entrée au capital en 2018 après une longue lutte entre Vivendi, souhaitant prendre le pouvoir au sein de l’éditeur, et le Guillemot. frères.