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Les sols de l’immeuble Sun Life infestés de cafards : « Une employée des toilettes a vu un cafard ramper entre ses jambes »

Des cafards glissant du plafond pour atterrir brusquement sur leur clavier d’ordinateur, sur leur chaise, errant de la cafétéria aux toilettes… Les fonctionnaires du ministère canadien de l’Innovation n’en peuvent plus de voir ces bestioles gâcher leur quotidien dans l’édifice Sun Life à Montréal.

« Une employée dans la salle de bain a vu un coquerelle ramper entre ses jambes. Une autre est tombée du plafond, l’employée a cru que c’était un papillon », raconte Éric Drouin, vice-président régional adjoint, Québec, du Syndicat des employées et employés nationaux (SEN).

« Nous avions vu un cafard dans le couloir avant la pandémie dans le coin de notre fête de Noël, mais depuis l’année dernière, il y en a tellement à 9et « On nous a dit que le problème était parvenu à notre comité de santé », proteste-t-il. Certains travailleurs en colère s’apprêtent même à exiger qu’ils refusent de travailler, alors qu’ils devraient retourner au bureau.


Éric Drouin, vice-président régional adjoint, Québec, du Syndicat des employées et employés nationaux (SEN)

Photo fournie par Éric Drouin

Mardi dernier, Le Journal a révélé que le siège social fédéral à Montréal, le complexe Guy-Favreau, se remettait d’une infestation de souris.


Des dizaines de pièges comme celui-ci ont été placés autour du complexe Guy Favreau à Montréal pour attraper les nuisibles avant qu’ils n’entrent dans l’édifice fédéral.

Photographie FRANCIS HALIN

Miettes interdites

Or, Le Journal appris que c’est au tour des fonctionnaires d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE), du 8et et 9et étage de l’édifice Sun Life, serait à cran, cette fois en raison d’une invasion de cafards, selon le syndicat.


L’édifice Sun Life compte 26 étages, dont 23 étages de bureaux. BGO le décrit comme un « véritable joyau architectural du patrimoine bâti canadien ».

Photographie Martin Chevalier

Courriels internes obtenus par Le Journal démontrer que Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) est au courant de la situation.

« Nous vous demandons de garder les surfaces de travail exemptes de miettes et autres déchets alimentaires. Cependant, les aliments peuvent être laissés dans les réfrigérateurs », précise un message interne envoyé aux employés à la mi-juillet.


Des membres du syndicat affirment avoir vu des cafards à plusieurs endroits, notamment sur des chaises.

Photo fournie par le Syndicat national des employés


Selon Santé Canada, les cafards sont un fléau « depuis environ quatre millions d’années ».

Photo fournie par le Syndicat national des employés


Des pièges ont été placés à plusieurs endroits problématiques.

Photo fournie par le Syndicat national des employés

« Ce type de problème peut être observé de façon intermittente dans des immeubles de ce type, notamment durant la saison estivale », a expliqué le porte-parole de la SPAC, Jean-François Morel, interrogé par Le Journal.

« Le propriétaire, qui est responsable de la gestion des nuisibles, a un contrat d’extermination en place et un traitement insecticide à large spectre est effectué deux fois par an (juin et décembre), en plus d’une visite mensuelle », a-t-il précisé. Des pièges supplémentaires ont également été placés aux endroits clés.

« Un défi bien connu»

L’agence immobilière BentallGreenOak (BGO), responsable de l’immeuble, parle d’un « défi bien connu lié aux réseaux d’égouts de la Ville de Montréal et à l’augmentation récente des travaux publics et de la construction dans la ville ».

Son directeur général pour le Québec et Ottawa, Yves-André Godon, dit travailler avec des experts pour éradiquer les parasites et « surveiller activement la situation en tout temps ».

« Un service mensuel d’inspection et de traitement est effectué et, si nécessaire et en accord avec nos locataires, des traitements supplémentaires sont déployés, tout en respectant les intérêts de santé et de sécurité de notre communauté de locataires », souligne-t-il.

De son côté, l’assureur Sun Life, qui a toujours des bureaux à la prestigieuse adresse portant son nom, espère se débarrasser de ce problème le plus rapidement possible.

« Nous avons été informés de la situation et nous avons entièrement confiance en l’équipe de gestion immobilière pour la gérer rapidement et efficacement », conclut sa porte-parole Ariane Richard.

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