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Les profils singuliers des assistants parlementaires du Rassemblement national

Marine Le Pen et les députés du RN arrivent à l'Assemblée nationale pour une photo de groupe, le 10 juillet 2024.

Après leur élection aux législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, les députés du Rassemblement national (RN) préparent leur retour à l’Assemblée nationale. Malgré un groupe gonflé, passant de 88 à 126 députés, le retour a un goût amer pour les élus d’extrême droite, qui espéraient une majorité absolue. Et pour Jordan Bardella qui se voyait un temps Premier ministre, bénéficiant de la préparation du parti.

Gilles Pennelle, alors directeur général du RN, avait été chargé, avec le « plan Matignon », de trouver des candidats fiables afin d’être prêt pour d’éventuelles législatives anticipées. Mais le 7 juillet, au soir des résultats, le parti se retrouve relégué à la troisième place, derrière le Nouveau Front populaire et la coalition présidentielle, après une campagne alourdie par les propos racistes, homophobes, antisémites ou xénophobes de plusieurs dizaines de candidats. La conquête de Matignon est un échec, Gilles Pennelle démissionne le 8 juillet.

Derrière ce retour, un autre se cache. Sur les traces des députés emmenés par Marine Le Pen, plus de 250 collaborateurs pénètrent dans le Palais Bourbon. Moins exposés que les élus, plusieurs se sont tout de même fait remarquer durant la campagne. Et malgré les polémiques, des profils sulfureux conserver la confiance du parti, à l’image d’Andrea Orabona. Épinglé par la presse pour avoir « aimé » sur Facebook une « hommage au maréchal Pétain » et une page « Front Patriotique » qui célèbre la suprématie blanche, il reste le collaborateur parlementaire de Lionel Tivoli (Alpes-Maritimes).

Symbole nazi et soutien à la Russie

Autre cas dans le Pas-de-Calais : lors du conseil municipal de Boulogne-sur-Mer, le 19 juin, le maire socialiste Frédéric Cuvillier a révélé le pseudonyme utilisé par le conseiller municipal d’opposition Thomas Pamart (RN) sur les réseaux sociaux : « Schwarze Sonne ». Référence à l’une des chansons du groupe de métal allemand E Nomine, l’élu d’extrême droite se défend en La Voix du Nord. Mais aussi le nom allemand du symbole nazi du soleil noir. Qu’importe, le nouveau député RN Antoine Golliot (Pas-de-Calais) l’a recruté dans son équipe dès son élection, alors qu’il était déjà son suppléant pour ces législatives.

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Par ailleurs, si Marine Le Pen a pris ses distances avec le gouvernement russe depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, cette rupture semble plus floue pour plusieurs assistants parlementaires. Pascal Erre, collaborateur de la députée RN Laurence Robert-Dehault (Haute-Marne) depuis 2022 et conseiller municipal de Vitry-le-François (Marne), partage sur son compte Facebook de fausses informations sur la guerre en Ukraine et des articles de propagande russe, notamment issus du site donbass-insider.com, enregistré à Moscou. De son côté, Luc Le Garsmeur, qui travaille pour le RN, partage des informations sur la guerre en Ukraine et des articles de propagande russe, notamment issus du site donbass-insider.com, enregistré à Moscou. pour le député RN Christophe Bentz (Haute-Marne), Il a exigé, quatre jours après l’invasion de l’Ukraine, la reconnaissance de la Crimée russe et a appelé à un référendum sur l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk.

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Cammile Bussière

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