Tensions diplomatiques : Israël justifie ses mesures contre la Norvège
Israël a décidé de révoquer le statut de huit diplomates norvégiens en poste à Tel-Aviv, chargés des relations avec l’Autorité palestinienne. Cette décision, annoncée jeudi par le ministre des Affaires étrangères Israël Katz, est présentée comme une sanction contre la reconnaissance unilatérale par la Norvège d’un Etat palestinien et son soutien à une procédure judiciaire contre Israël devant la Cour internationale de justice.
En réponse, la Norvège a qualifié cette décision d’« extrême », prévenant qu’elle porterait préjudice à ses relations avec le gouvernement de Benjamin Netanyahu. Oslo a lancé une campagne diplomatique, exhortant les autres pays à condamner la décision israélienne.
Plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont exprimé leur désapprobation. Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a souligné l’importance du rôle de la Norvège au Moyen-Orient, affirmant que les actions qui entravent ce rôle ne sont « pas particulièrement utiles ».
Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, a également critiqué la décision israélienne, affirmant qu’elle « contredit l’esprit des accords d’Oslo et perturbe de manière disproportionnée les relations normales et la coopération avec l’Autorité palestinienne ».
En réponse à ces réactions, le ministère israélien des Affaires étrangères a publié un communiqué expliquant sa position. Il accuse le gouvernement norvégien de poursuivre une politique « extrême, unilatérale et anti-israélienne » depuis les attaques du Hamas, du Hezbollah et d’autres groupes. Israël reproche notamment à la Norvège de ne pas avoir déclaré le Hamas organisation terroriste, dix mois après « le plus grand massacre de juifs depuis l’Holocauste ».
Le ministère affirme que cette politique extrême de la Norvège l’empêche de poursuivre le dialogue et les activités avec Israël sur la question palestinienne. Il souligne que l’unilatéralisme n’est pas le moyen d’influencer les événements dans la région ou de promouvoir de véritables négociations de paix.